Princesse Starla et les joyaux magiques || Aiilo

STAFF - Froufrou Dramatique

Princesse Starla

et les joyaux magiques

Nadeshda est inconsolable.
Il fallait de toute façon que ça arrive un jour ; ça ne s’est pas produit pendant votre fuite du Bronx, malgré tous les hôtels et autres abris de fortune que vous avez traversés. Ca n’est pas arrivé une seule fois depuis que vous êtes arrivés à Slab et pourtant les occasions étaient nombreuses. Mais voilà, depuis quelques jours, entre l’achat du moteur qui a fait redémarrer enfin le Rover, permettant à Alyosha d’aller faire des trucs en ville, et la liaison des deux bunker empilés l’un au dessus de l’autre...Il fallait que ça arrive.

Vous avez perdu Chuma. HORREUR ET DAMNATION.
Et bien évidemment comme c’est Kylli qui l’a cousu, il est unique au monde et il vous est impossible de retrouver exactement le même en le faisant importer d’on ne sait où – et même si c’était possible d’en refaire un rapidement Kylli n’a plus votre adresse. Elle n’a pas de nouvelles de vous pour le moment et tu espères qu’elle n’en cherche pas.
Sinon elle va en demander à Olga qui va en chercher de son fils sans en trouver, et elles vont envoyer une mission russo-norvégienne vous chercher.
C’est gênant.

En tout cas le first world problème en ce moment c’est le doudou de Nadeshda à l’effigie du mystérieux et dramatique Mimikyu de Pokémon ; affaire diplomatique dont la tension est à son paroxysme lorsque tu ressors du bunker du haut fouillé une énième fois sans trouver la peluche drapée. Les spitz, désarçonnés par les pleurs de la princesse se sont étendus autour d’elle sans réussir à la faire sourire.
Et tu cuis à l’étuvée pourtant torse nu sous ta chevelure nordique.

Invité

Slab City en été était une ville de une invivable, de deux, toute petite rapport à l'hiver ; les nouvelles en faisaient donc vite le tour.
La très jolie et très douée pour écouter Aidan n'avait eu aucun mal à apprendre qu'apparemment Niilo & Alyosha s'étaient mis d'accord eux aussi pour débarquer ici. Elle avait laissé passer un peu de temps, juste de quoi organiser un peu le campement qu'elles avaient dégoté avec sa femme ; vachement loin des autres pour satisfaire la territorialité de Dei.
Aidan s'était occupée pour le plus grand bonheur des voisins de tendre des tarps un peu partout afin de créer de l'ombre, ombre désormais jalousement gardé par Arès.

Toutefois il avait tenu à accompagner sa maîtresse alors qu'elle traversait le campement, vêtue d'un leggins de sport, les cheveux rassemblés en une queue-de-cheval haute, et chaussées de baskets d'une couleur criarde attestant de leur destination sportive.
En s'approchant de ce qui avait été désigné comme « les bunkers des Dahl » elle entendit distinctement une mouflette pleurer à chaudes larmes, et put constater que la petite fille brune assise au milieu des spitz désemparés avait l'air de braver la déshydratation avec la détermination des grandes peines.

Hélas ! Aidan avait toujours été plus jouisseuse que maternelle, et la vision du père torse nu lui contracta plus sûrement le ventre que l'instinct maternel. Toutefois, elle faisait bien semblant et connaissait sa place – plus la jalousie dévastatrice de sa femme, et celle démonstrative du mari de Niilo.

« Bah alors ma puce, qu'est-ce qu'il se passe ? »

Nadeshda leva un petit visage tout froissé de chagrin vers la louve, se demandant sans doute dans son for intérieur déjà bien trop caustique pour une môme de cet âge, qui était cette gonzesse.

« Bonjour Niilo, ça me fait plaisir de te voir ici. Je peux aider ? »

Arès coucha les oreilles alors que Nell s'approchait de lui pour vérifier qui il était, sa grande copine Norne étant vraisemblablement partie jouer les gardes du corps pour tsarine.

STAFF - Froufrou Dramatique

Tu t’apprêtais à refaire un tour dans le bunker du bas quand une voix féminine familière t’enjoint à te retourner, s’adressant à Nadeshda. Cette dernière, surprise, interrompt ses sanglots le temps que son instinct de survie purement animal lui informe que cette inconnue ne lui est pas hostile, et recommence à se rouler dans le drame de la perte de son doudou, pleurant à chaudes larmes. Quant à toi, pendant dix bonnes secondes, tu crois que la chaleur a joué des tours à tes hormones, qui s’étaient pourtant bien faites à la monogamie et l’homosexualité quotidienne impliquée par cette dernière.

« Aidan ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ? »

Tes yeux se baissent en direction du fier husky de Williamson qui baisse tête et oreilles, les yeux rivés sur Nell qui se rapproche également, tous crocs dehors. La méfiance rend sa corpulence relative encore plus impressionnante non pas parce qu’elle prend de la place, mais parce qu’elle a tendance à s’éloigner de l’animal pour quelque chose de plus monstrueux et donc d’effrayant.

« Nell, viens ici. »

Tu la siffles. Deux appels sont suffisants pour la faire stopper sa progression, mais elle surveille toujours Arès du regard. Les spitz, inconscient des risques comme toujours, viennent battre du pompon auprès du husky. Quant à toi tu te baisses pour saisir Nadeshda et la soulever. Elle enfouit son visage dans le creux de ton cou, emmêlant sa petite main dans tes cheveux puisqu’elle ne peut rien faire d’autre.

« Ma fille a perdu son doudou, c’est le drame. » finis-tu par répondre à la question principale.

Invité

Arès s'était figé dans une attitude de méfiance non invasive, conscient dans son instinct que la chienne était chez elle.
Il se lécha la truffe, restant loin, puis baissa le regard vers les spitz qui venaient le saluer en criaillant joyeusement dans une totale décontraction qui n'avait rien à voir avec l'attitude de Nell ! Aidan ne lui dit rien, le laissant gérer, confiante envers son chien.

« Je savais que t'étais là, j'ai tout de suite pensé à toi quand j'ai entendu une nana parler d'un viking blond. »

Et de son emmerdeur de mari qui lui était rentré dedans après un tout petit commentaire de rien du tout sur le fait que deux hommes élèvent une gosse ; Aidan plaignait la fille qui avait été victime de la colère de la tsarine.

« On est de passage », fit-elle dans un sourire, sans préciser qui était « on ».

La mouflette continuait de pleurer, manifestement très, très peinée par la perte de sa peluche.

« Je vais t'aider si tu veux. Il ressemble à quoi ? »

Nad voulut décrire son Chuma, mais le chagrin la rendait peu compréhensible aux oreilles peu habituées des jeunes enfants de la louve.

STAFF - Froufrou Dramatique

Si tu adresses un sourire à Aidan, dont tu n’as pas totalement oublié l’effet qu’elle te faisait, la remarque qu’elle a fait ne te plaît pas des masses. Quiconque vous voulant du mal se pointant ici peut donc vous trouver, Alyosha, Yngvil, Nadeshda et toi. Ce n’est pas une très bonne nouvelle. Bon, encore faut-il que vos poursuivants arrivent jusqu’ici.

« De passage ? Ici ? » tu t’étonnes. « Tout va bien au moins ? »

Les quelques personnes que tu as croisées venant du Bronx ici n’allaient pas très bien justement. Pour la plupart poursuivies, elles se cachaient plutôt que de prendre une retraite bien mérité. Le visage détendu d’Aidan indique toutefois qu’elle ne semble pas fuir qui que ce soit. Mais qu’est-ce qu’une fille plus-de-la-ville-tu-meurs peut bien faire dans un patelin pareil.
Nadeshda essaie de décrire Chuma moitié cachée dans ton cou, moitié en train de pleurer, et évidemment en enchaînant toutes les langues qu’elle connaît, ce qui rend le portrait robot du Mimiqui incompréhensible.

« Je vais te montrer. » indiques-tu puisque une image vaut mieux que mille mots.

Tu cales Nadeshda sur un bras et plonges ta main libre dans ta poche pour allumer le fond d’écran, représentant Nadeshda qui dort, son Chuma dans les bras.

« On s’éloigne rarement de la maison donc il doit pas être bien loin, mais j’espère qu’il a pas été oublié en ville ou enterré dans le sable par les clebs. »

Nadeshda fond en larmes dramatiquement dans le creux de ton épaule.