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 Go fuck yourself with a cactus (Teejay)

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MessageSujet: Go fuck yourself with a cactus (Teejay)   Go fuck yourself with a cactus (Teejay) EmptyMar 28 Aoû - 0:35

C'est un jour faste pour Tristan Connor Henry Marsch ou plutôt : Hazel Matthew Craig Jamison, comme le dit sa fausse carte d'identité.

Certaines personnes pensent qu'un "jour faste" signifie : 24 heures de pure et entière folie. Une avalanche d'excès. Une cascade de "treat yo self moments", une orgie.

Pour Tristan, un "jour faste" signifie acheter de la nourriture qui ne soit pas un paquet de pâte et considérer un investissement vestimentaire.

En d'autres termes : pizza-shopping.

Il n'a plus l'habitude de se faire plaisir. La prison est une longue suite de moments désagréable qui vous poussent à vous mettre en pilote automatique. A fermer les écoutilles. On coupe le son, l'image, tout. Le problème c'est qu'au bout d'un moment, y'a plus rien qui rentre. Ni le mauvais, ni le bon.

Alors on mange plus pour se faire plaisir, on sent plus le goût des choses. On dort pour ne pas crever. On bouge parce que rester immobile ça empire les choses. Et finalement, le pilote automatique devient tout ce qu'on connait.

Même quand on sort. Même quand on recommence à se mêler aux autres. Le pilote automatique reste. Longtemps.

Quand Tristan s'est réveillé ce matin là avec l'envie sincère de manger une pizza, avec le désir sincère d'acheter quelque chose qui ne soit pas de première nécessité, il a senti que son pilote automatique partait en vrille. Ça avait déjà commencé quelques semaines plus tôt avec les cauchemars, l'anxiété...

C'est cette ville qui détraque son radar. Elle lui fait pêter les plombs.

La preuve. Il va faire du shopping. Autant pour la vigilance constante.

Il aimerait une veste. Une vraie veste parce que bordel de merde on se pêle le cul dans ce désert ! Une fois la nuit tombée c'est un putain de congélateur ! et une bonne veste ça serait pas du l...

Une veste comme ça par exemple.

Il s'arrête, ou plutôt il pile. Là. Dans la vitrine du magasin devant lequel il allait passer, il y a le saint Graal. Une veste en jean. Doublée en mouton. La classe à Dallas et la chaleur en prime.

Il cligne des yeux et son regard tombe sur le prix. 70 dollars. En temps normal, Tristan ne pourrait même pas envisager de dépenser 40 dollars. 30 dollars. 15 dollars.

10 dollars.

Mais ses derniers clients l'ont payé pour ses tatouages. Payé avec autre chose que de la putain de monnaie de Monopoly. Pour la première fois depuis qu'il s'est barré de la prison, il a assez de fric pour se faire plaisir. Et puisque son pilote automatique déconne...

Sans qu'il sache bien comment, il se retrouve dans le magasin. Vu le nombre d'articles en vente et l'éclectisme qui règne dans l'endroit, c'est un prêteur sur gages. C'est bien tenu. Qui que soit le propriétaire, il fait son taff et il le fait bien.

Tristan prend son temps. En plus de la veste, il remarque une paire de chaussures. Le genre de bottes en cuir à lacets, qui tiennent une plombe. Il les prend aussi. Remet sa mèche en place. Continue de chercher.

Ah, ça bouge du côté de l'arrière boutique. Il s'approche et voit la propriétaire débouler, avec le pas nerveux de celle qui a des CHOSES à FAIRE, ELLE. Il aimerait savoir quelle trogne elle a mais elle repasse aussitôt dans un débarras adjacent et disparaît à nouveau.

Bordel mais faut sonner le clairon pour attirer l'attention ici ?

-Heu...Bonjour?


Pas de réponse. Soit elle est sourde comme un pot soit elle s'en bat les couilles. Dans les deux cas ça commence à briser les siennes.

-Hey ?

La voila qui arrive. Eh ben putain. Faudrait voir à pas...

Oh mon dieu.
Oh seigneur.
Oh Jésus Marie Joseph.

c'est pas en train d'arriver.
C'es pas en train d'arriver.

Il manque de lâcher tout ce qu'il tient, parce que cette fille il la connait.

Comment ça va Tristhon ?
Toujours aussi con, tête d'asperge?
Si j'étais ta mère, ça fait longtemps que je t'aurais revendu, si tant est que tu sois achetable, pauvre tâche

La reine du gotha miniature de Washington DC. La princesse des rallies confiture. L'idole de la jeunesse dorée, la Mean girl des grandes écoles.

Louise Miller.

Il la reconnaît même après toutes ces années. On oublie pas son pire cauchemar. Elle lui a pourri la vie cette môme, comme seule une gamine de la haute, pêtée de thune et pourrie de fric peut le faire. C'est elle, aucun doute la dessus. La même bouche, le même nez en trompette, les mêmes fossettes, les mêmes yeux de petit chat capricieux. Elle a grandi, et bien grandi Rien à faire, il sait que c'est elle, il la reconnait. Et pendant un moment il n'arrive pas à y croire.

Mais qu'est ce qu'elle branle ici ? pourquoi elle est blonde ? c'est quoi cette coiffure ? pourquoi elle tient ce magasin?

ET QU'EST CE QU'ELLE BRANLE ICI PUTAIN?!

C'est le Karma. La vie est une chienne. Une grosse pute. Tristan susceptible.

Avec méfiance, il s'approche. Elle ne le calcule pas. Peut être que c'est pas elle, peut être qu'il a affaire à un clone, un doppleganger. Mais ça serait trop beau pour être vrai. Non, elle a vraiment la même gueule de petite princesse assoiffée de sang, le même regard de gorgone.

Et alors qu'il reste plantée là à la regarder, y'a qu'un mot qui sort :

-Louise ?

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Georgia Green

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MessageSujet: Re: Go fuck yourself with a cactus (Teejay)   Go fuck yourself with a cactus (Teejay) EmptyMer 29 Aoû - 14:29

Depuis que bonnie est partie, Georgia est seule pour s'occuper de tout. Elle a l'habitude. Quand Bonnie était tombé malade six ans plus tôt, et qu'elle avait commencé son traitement, Georgia avait déjà dû prendre le relais. Et puis pendant la période de rémission, et puis au moment de la récidive, du second traitement et de la seconde rémission. Au troisième tour, Bonnie avait rendu les armes. Plus de rayons, plus de chimio. Elle va crever et c'est tout. Alors elle a pris un billet d'avion. L’Islande. C'est loin ça, l'Islande. Il fait vachement moins chaud qu'en Californie, elle lui a dit, Georgia. Mais visiblement bonnie s'en foutait. Elle voulait voir des ourses polaires. Elle aurait pu aller au Canada, ça fait moins loin. Elle a rigolé parce que le Canada c'est comme les États-Unis mais avec moins de flingues alors tu vois, ça manque un peu d'intérêt. Elle est partie en Islande, elle a laissé toutes ses affaires, comme si elle allait revenir. Georgia l'a amené dans son vieux chevy bleu, jusqu'à l'aéroport de Palm Spring. Ça fait 6 mois. Elle a reçu une carte postale de Reykjavik. Plus tard elle en a reçu une de Dublin, d’Oslo, de Munich, de Paris, Rome, Zurich, Athènes, Istanbul. Qu'est-ce que quelqu'un comme bonnie peut bien foutre à Istanbul ? Georgia s'en fou. Bonnie est heureuse. Elle aurait pu partir avec elle. Mais elle n'avait pas franchement envie de se balader avec une mourante aux quatre coins de l’Europe. Et puis, Bonnie n'avait pas les mêmes standards de confort que Georgia.

Quoi qu'il en soit, depuis que Bonnie est partie, Georgia est seule pour s'occuper de tout. Ce n'est pas grave elle a l'habitude. C'est chez elle, c'est son shop. Tout va bien. Bonnie peut crever en paix à l'autre bout du monde, Georgia a pris le relais. Les affaires roulent bien. En même temps, le recèle ça marche toujours dans une ville comme Slab City. Y a pas de soucis a ce faire de ce coté-là, que ce soit pour l'achat, la vente, le prêt, ou le recèle. Tout va bien. Elle est en train de ranger des cartons de vinyles. Le type avait fait un prêt sur sa collection contre 1000 dollars. Avec un tôt a 12%. Il avait atteint son premier délais 3 mois plus tôt, elle avait augmenté de 2%. Le pauvre gars n’y arriverait jamais. Maintenant elle avait besoin de faire de la place. Alors elle mettait le tout à la vente. Elle avait sélectionné les plus rare pour les vende aux enchères sur eBay. Le reste partirait dans la boutique. à Slab, les vieux clodos adorent les vieux vinyles.

En parlant de vieux clodos il y en a un qui vient d'entrer. Fait chier. Elle était convaincue d'avoir fermé. Elle n'aime pas quand il y a des clients pendant qu'elle range, il y a toujours un moment où elle ne peut pas les surveiller, ils chippent un truc et elle se retrouve a les menacer pour récupérer ce qui lui appartient. C'est ennuyeux. Encore qu'on ne puisse pas dire qu'elle n'en tire pas une certaine satisfaction. Elle fait deux allés retours pour poser ses cartons de vinyle. Il regarde des fringue. Il a bien raison, son style a terriblement besoin d'une veste et de pompe digne de ce nom.

Quand elle revient les bras chargés du dernier carton, il se plante devant elle en lui barrant le chemin. Visiblement le bonhomme est vexé qu'elle ne le calcule pas et il s'est senti obligé de lui imposer sa présence. Typique des hommes, tien. Des tatouages dépassent de son col et débordent sur ses avant-bras à découvert. Il en pleut tous les jours de types comme ça a Slab. Qui se croient malin et originaux parce qu'ils se sont gravé des trucs dans la peau. Quelle connerie. Les marques les plus encrées sont celles qu'on ne voit pas de toute façon.

« Louise ? »

Il faut savoir que 90% de ce qu'est Georgia Green est un mensonge. De son prénom à sa couleur de cheveux en passant par son âge. Alors quand il dit ça elle répond juste « Ha, non. »  en le regardant comme s'il était incohérent, avec l'air proprement dubitatif.
Comme 90% de ce qu'est Georgia Green est un mensonge ; c'est elle-même une menteuse hors paires.
« Connais pas, désolé. » elle ajoute avec l'air très honnête de celle qui ne sait vraiment pas de quoi il parle.
Et parce que 90% de ce qu'est Georgia Green est un mensonge, des dizaines d'alarmes viennent de s'allumer dans sa tête.
Putain de bordel de merde. C'est qui ce connard ? Putain pourquoi il a dit ça ? Pourquoi il parle de Louise ? Le nom fait un drôle de bruit dans sa tête, ça percute les parois de son crane sans jamais se fixer nul part. Louise c'est une idée qui lui échappe. Elle l'a mise dans un coin de son cerveau depuis tellement longtemps que c'est devenu un concept un peu abstrait. La seule chose qu'elle sait vraiment c'est que c'est effrayant. Louise. Louise. Louise. Pourquoi il parle de Louise ? Comment il la connait ? Comment il l'a trouvé ? Ou peut-être que c'est une pure coïncidence. Peut-être que le type cherche vraiment une fille qui s'appelle Louise, mais pas cette Louise-là. Une autre. Vraiment blonde, elle.
Ou peut-être pas.
Peut-être que c'est son père qui l'envoie. Peut-être que c'est sa mère ? Peut-être que c'est quelqu'un à qui son père et sa mère doivent encore du blé ? Peut-être que c'est un flic ?
Peut-être que ça y est, ils l'ont retrouvée.
Louise.
« C'est pour acheter, vendre, ou prêter ? » Elle réajuster sa prise sur le carton, l'air de rien.
Son cerveau est rapidement en train de mesurer la distance entre lui, elle, la porte et son colt derrière la vitre du comptoir.
Option un : ce type n'est pas là pour Louise, il est là pour s'acheter des fringue.
« Vous pouvez vous virer du chemin pour que je pose ça ? »
Option deux : il est là pour Louise mais partira bien gentiment sans l'avoir trouvée.
« Merci. » Elle pose le dernier carton.
Option trois : il est là pour Louise, il trouve Louise, et Georgia va avoir besoin d'une pelle. Ou un jerrican d'essence.
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