A little taste of the past - Lazulis

Invité

A little taste of the Past

2 août 2018

Ce type là, je le connais. Il s'appelle Greg, en tout cas c'est comme ça qu'il s'était présenté à moi il y a une autre vie. Et le voilà qui surgit de nulle part, c'est très étrange, au point que j'ai l'impression d'halluciner et bien sur, je me braque en tout premier lieu. Mais il se trouve que ce gars est ici depuis des lustres, il a des filles ici et vous vous souvenez de Cindy, ma blonde et volatile Cindy, au Pussybox, et bien c'est à lui que je l'avais achetée. Il en avait marre de ses conneries. C'est vrai que c'était pas une lumière, mais elle était attachante dans son genre.

Me voilà à me retrouver boire un verre avec ce gars, en évoquant le bon vieux temps. Enfin c'était y a même pas un an gars, mais je hausse les épaules, un an, autant dire un siècle vu les circonstances. Finalement c'est vrai que c'est une autre vie dont je peine à me souvenir parfois. Je ne parle pas des raisons qui font que je suis ici, je dis que je suis de passage, le Mexique n'est pas loin, il croit tout seul que je vais me ravitailler en créatures exotiques. Putain, mais une Mexicaine c'est pas si exotique que ça à New-York gars...Je le laisse dire, hoche vaguement la tête.

Il me claque une tape sur l'épaule, se lève, un peu éméché. Moi je n'ai pas touché à mon verre d'alcool, j'ai juste fait semblant en trempant mes lèvres. Greg se lève tout content - franchement je ne sais pas de quoi, il a fait la conversation tout seul, très volubile, surement l'alcool et la beuh. Greg - mon nouveau bon ami - gueule par la porte jusqu'à ce qu'une jeune femme se pointe —Lazulis, viens là ma chatte ! Viens voir. Viens que j'te présente ma chérie. Tu vois ça, c'est Kovács, un bon ami. Alors tu vas bien t'occuper de lui d'accord ? Lazulis, c'est ma meilleure, hein ma chatte ? Et c'est moi qui régale, me remercie pas, t'auras l'occasion de le faire un jour, j'en suis sur. On a toujours besoin d'un gars dans ton genre. Un gars dans mon genre. Un gars désespéré près à casser des têtes pour quelques dollars ? Ouai...en attendant, je n'ai pas bougé de ma chaise, je n'ai pas prononcé un seul mot de protestation et me voilà avec cette fille habillée comme une pute, évidemment c'en est une ! La porte claque nous laissant seuls.

que désirs deviennent souvenirs.

Journée tranquille aujourd'hui, j'ai eu quelques habitués qui sont venus, mais sans plus, rien d'extravagant, ça me va bien comme ça.

J'ai pu me reposer un peu et avoir un peu de temps pour moi. Je me suis d'ailleurs laissé emporté dans un roman, une belle histoire d'amour ou une jeune femme retrouve après 10 ans de séparation celui qu'elle aime... Je souris en lisant quelques lignes qui décrivaient un baiser amour, un vrai, pas ce genre de choses qu'on doit donner aux clients et qui sont complètement faux.

J'entends la voix de Greg, tiens il y a quelqu'un pour moi. Je soupire et pose mon livre sur la banquette avant de me redresser et de défroisser ma tenue : corset rose et noir, bat résille, cheveux en volume et maquillage très léger, pour laisser une touche de naturel. Les clients aimaient bien cette petite touche de naturel, je brillais à leurs yeux, je ne faisais pas " salope " j'étais leur petite étoile rose.

En arrivant dans la pièce, mon sourire est en place, je m'approche de Greg et de son ami.

- D'accord Greg, il va avoir droit au meilleur !

De toute façon, Greg n'a jamais à se plaindre de moi, les clients sont toujours satisfaits.

- Enchantée de faire votre connaissance monsieur Kovács.

J'attends que Greg sorte de la pièce pour observer un peu plus " le client" tout en l'approchant. Ce n'était pas vraiment mon genre de sauter sur un homme comme ça, chacun avait ses attentes après tout.
Tout en me glissant à côté de lui, à quelques millimètres de son corps je lui demande.

- Alors qu'est-ce que vous ferais plaisir ? Il parait que je peux tout faire, c'est à vous de choisir.

Je ne le touche pas encore, j'attends qu'il me dise ce qu'il veut. En même temps, j'ai l'impression que Greg l'a un peu pris au dépourvu et que cet homme n'est pas vraiment venu ici pour faire des choses un peu olé olé ? Après, peut-être qu'il changera d'avis.

lumos maxima

Invité

Je suis tétanisé quand la fille entre, aussi légère et volubile que son patron qui lui se tire avec l'impression d'avoir fait le cadeau de l'année alors que je suis juste intérieurement - comment dire sans vexer personne - paniqué, dégoûté, horrifié ? L'idée même qu'on me touche me déplaît. D'ailleurs la claque amicale de Greg m'a hérissé le poil. Et je ne veux certainement pas avoir droit au meilleur ! Y a maldonne, je ne veux rien. C'est quand elle s'approche, s'assied toute proche que je décoince avec un brutal geste de recul non contrôlé pour être sur de ne pas la toucher, geste qui me fait un mal de chien parce que j'ai reçu un coup de couteau y a quelques jours.

Gêné, j'adoucis mon recul par un —Slavo, j'm'appelle Slavo. Non parce que, personne m'appelle Monsieur Kovács, à la limite Kovács comme Greg, ou encore le Slave, ou Slavo, ou juste hé toi... enfin bref, Monsieur Kovács c'est trop guindé. —Comment tu t'appelles, Lazulis, c'est ça ? C'est pas commun comme nom. Je secoue négativement la tête comme pour ôter tout malentendu sur ce que je veux. — heu, juste un coca si t'as, ça ira très bien. Le verre d'alcool est devant moi, plein, mais je n'ai pas envie de le boire, en plus c'est de la tequila et j'aime pas ça. Ah vivre près de la frontière mexicaine ... Je dévisage la jeune femme en essayant de me montrer sociable voire même aimable. Dans sa tenue elle ressemble à un joli bonbon, les cheveux blonds vaporeux, j'ai fait le métier de mac assez longtemps pour voir tout de suite comme elle doit plaire, surtout dans le coin ! Une blonde un peu poupée comme ça, toute mignonne avec ses grands yeux clairs. Joli pactole pour Greg. — ça fait longtemps que tu bosses pour Greg ?.

que désirs deviennent souvenirs.

Comme je l'avais prévu, il n'a pas l'air de vouloir qu'on le touche, je me recule suffisamment quand je le vois avoir ce geste de recul.

- Hey... Je n'aurais rien fais si vous ne m'aviez rien demandé, vous savez... Soyez tranquille.

Je m'installe sur le siège en face de lui et le regarde dans les yeux tout en l'écoutant. J'ai un sourire doux sur le visage, après tout, je n'allais pas l'agresser ni le manger, ce n'était pas du tout mon genre. Cet homme me faisait penser à un animal sauvage, pas méchant mais craintif.

- D'accord Slavo, je retiens, et moi, c'est bien Lazulis, je ne sais pas du tout pourquoi mes parents m'ont appelé comme ça, ça devait être des gens excentriques ?

J'ai très peux de souvenir de mes parents, leurs visages se sont effacé au fur et à mesure du temps de ma mémoire. Je sais juste que ma mère était douce et très gentille et que je l'aimais énormément. Penser qu'ils auraient pu être des gens excentriques me fait sourire puis rigoler.

Je me lève quand il me demande un coca, étrange, son verre d'alcool était encore sur la table, rare était les hommes qui ne buvaient pas d'alcool, mais chacun ses goûts ! Dans la pièce, il y a un mini bar avec un dessous un frigo contenant les boissons fraîches, je l'atteins en quelques pas et me penche pour attraper la bouteille de coca.
Je reviens vers lui avec un grand verre et rempli celui-ci devant lui.

- Tiens, ça va te rafraîchir avec la chaleur qu'il fait, tu n'as pas l'air d'aimer l'alcool ?

Je ne m'attarde pas sur le sujet et réponds à sa question.

- Ça fais 8 ans que je travaille pour lui, je crois, ou alors dix ans, je n'arrive jamais à m'en souvenir... En tout cas ça fait un moment que je suis ici.

Je n'avais pas vraiment eut le choix que de rester ici. Je n'avais pas étudié ni fait de formation avant ou après d'avoir été en asile, ma seule compétence était de prêter mon corps. Au moins j'avais un toit et j'avais de quoi manger tous les jours, c'était quelque chose que tout le monde n'avait pas, alors je n'aimais pas m'en plaindre.

- C'est Greg qui m'a sauvé la vie et depuis, je suis ici.... Il est un peu bourru mais pas si méchant que ça dans le fond.

Enfin,il fallait vraiment creuser, moi, c'est parce que je lui rapportais gros qu'il était aussi sympa, mais si ca n'avait pas été le cas, je n'aurais pas eu la plus belle chambre et les plus beaux privilèges.

- Et toi... Vous êtes amis depuis longtemps ? Je peux me permettre de te demander comment vous vous êtes rencontrés ? Enfin, si tu as envie d'en parler, je ne te force pas, tu peux me parler de tout ce que tu veux, j'écoute bien les gens, c'est une partie de mon travail à la différence de certaines de mes collègues moi, j'écoute vraiment.

Je fini ma phrase par un sourire et me lève pour me servir un verre de jus de fruit que je bois en me remettant assise en face de lui. J'étais intrigué par cet homme, il n'avait clairement rien à faire ici.

lumos maxima

Invité

Ok, voilà je rougis quand elle remarque à haute voix mon geste de recul. C'est très gênant en fait parce que je ne sais pas ce qu'elle imagine. Soyez tranquille qu'elle me dit ! Putain, j'ai envie de m'enfoncer sous terre et de disparaître. Je fais bonne figure en croisant les bras dans un geste de protection futile.

—des gens excentriques ? Pourquoi, ça veut dire quelque chose ? C'est de quelle origine ? Je n'ai jamais entendu ce prénom mais comme je suis serbe - en témoigne mon accent rugueux, grave et chuintant, 100% slave - beaucoup de prénoms étrangers ou même américains me paraissent bizarre. Prenez le prénom Dick... sérieux, c'est quoi ce truc de s'appeler Bite ? Hé Bite, tu viens prendre un verre à la maison ? Ok c'est bon, je divague. La chaleur sans doute.

Je suis surpris, elle bosse depuis longtemps dans le milieu déjà, pourtant elle a l'air jeune, et encore fraîche, si j'peux dire. Je la jauge du regard jusqu'à ce qu'elle me serve un grand coca frais et là mon regard se transforme en gratitude ! —merci ! J'ai pas de frigo au campement alors une boisson fraîche, putain, c'est Byzance ! Elle me pose des questions avec douceur et j'ai un sourire brusquement amusé. Bon, j'ai pas la gueule des bons jours, quelques gnons sur la gueule, c'est sur mais je ne peux pas m'empêcher de lui faire remarquer avec humour et peut-être bien une pointe de provocation —tu joues les psy sur les divans ?

J'avale une gorgée de coca avec délice, ce qui me met de meilleure humeur. —Humm je connais Greg depuis pas mal de temps, ouaip. Mais juste comme ça c'est pas vraiment un pote, on était juste dans la même branche. On s'est connu y a douze ans à Las Vegas, on a un ami commun. Et puis y a un an, j'ai monté une boite où j'avais besoin de filles, c'était à NY. Il m'a filé Cindy, une blonde. Tu la connaissais p'tre ? Enfin voilà...depuis j'ai arrêté ce business. Vous êtes combien ici ?

- Je ne connais personne qui porte ce prénom. Je pense que ca vient de la pierre Lapis Lazulis, après, je ne me souviens absolument pas de mes parents ni de mon enfance… Donc je ne peux qu'imaginer ce qu'ils auraient put être. Des gens bizarres mais gentils.

Des gens bizarres, dit la fille qui a tuée 5 hommes à la hache et qui s'est retrouvée en hôpital psychiatrique et qui aujourd'hui s'improvise psychologue. Ca me fais rire car il me compare à une psy.

- Je devrais être payé pour ce travail aussi ! Ca demande de l'énergie, du temps et de la réflexion, c'est un travail comme un autre après tout. Enfin, Greg ne va jamais m'augmenter, il est loin d'imaginer mon potentiel.

J'exagère bien sure, je suis déjà ravie de lui avoir arraché un sourire, ca me fais tellement plaisir.

- Si vous voulez vous pouvez vous allonger et je vais me mettre en tenue plus sérieuse. Profitez-en, c'est gratuit ! Je suis la meilleure psy de tous les environs.

Parce que oui, j'ai une tenue de psy, sa fait tripper certains de mes patients. J'espère tellement arrivé à le faire sourire encore, il est tellement craquant ! Ca me fait toujours plaisir de voir quelqu'un sourire de toute façon.

- Tu n'as pas l'air d'être un américain pure souche , d'où est ce que tu viens ? ....tu étais Mac aussi donc… Cindy oui, mais elle n'est pas restée longtemps. Elle était vraiment… Comment dire, c'était quelqu'un de brave, je ne l'ai plus revu depuis son départ il y a quelques années, est ce que vous savez ce qui lui est arrivé ? J'espère qu'elle va bien, même si j'ai un doute là-dessus, les filles comme nous… On a rarement une belle longue vie…..hum…

Je baisse les yeux sur mon verre et soupire puis reprends mon sourire comme si cette expression de tristesse n'avait jamais existé sur mon visage.

-nous sommes 14 exactement, la plus jeune à 19 ans et la plus vielle 49 ans, mais elles ne restent jamais longtemps ici… Entre les maladies,les fugues et les suicides, ils nous faut souvent de nouvelles recrues. On peu dire que j'ai eu beaucoup de chances, je n'ai jamais rien attrapé de grave et…. Je ne compte pas partir pour le moment.

Je dis ca sur un ton normal, on penserait presque que je m'contrefous des autres filles. Mais ce n'est pas vrai, j'ai beaucoup d'estime pour chaque fille et pourtant elles me détestent toutes. Je suis la préférée …. Pas étonnant.

Invité

—ou alors c'étaient des amateurs de cailloux ? A chacun son hobby après tout. Toi c'est quoi ? T'as du temps libre des fois, quand Greg te fait pas boire avec des vieux potes ? Je hausse les épaules, emploie toujours ce ton un peu moqueur, sarcastique, mais il est tourné surtout vers moi même. Ah chère auto-dérision. A dire vrai, je trouve la fille plutôt sympa à ce stade et je ris avec elle de l'image d'elle en psy. Quand on connait mes relations compliquées avec les psy, c'est drôle, je vous jure. —Ah, je serais une horreur comme patient sur un divan. Par contre si tu veux te changer, te foutre dans une tenue plus à l'aise, tu peux. Il fait trop chaud dans ce pays, je sais pas comment tu fais avec ton corset. Je réalise ce que j'ai dit et comme ça peut être mal interprété, je rectifie le tir. —Mais j'veux juste un coca, j'veux dire...J'ai pas besoin du cadeau de Greg, je veux juste ... discuter quoi. Je pourrais dire que je suis marié, mais j'ai été dans le métier assez longtemps pour vous dire que si un mec sort ça à une pute c'est qu'il veut être convaincu ! Et en plus, je ne parle pas de Nina, le moins possible en tout cas, pour la protéger. Je ne cesse de mettre en danger ceux que j'aime, le mieux c'est encore de fermer ma gueule à son sujet.

Lazulis m'interroge sur mon origine et je réponds sans détour, je peux difficilement nier avec mon accent. —hum, mon accent me trahit ? Je viens de Bosnie, je suis serbe mais ça fait un bail que j'suis aux Etats-Unis, tu vois ? j'ai un rire plus franc quand elle décrit Cindy comme "brave" —ouai c'était pas la futée, j'te l'accorde, mais elle faisait du bon boulot. C'est ça j'étais mac...En fait quand j'ai connu Greg, il débutait dans la partie, moi je bossais comme homme de main, c'est que récemment que j'me suis installé à mon compte. Je cille quand elle me demande comment va Cindy. Je ne sais pas du tout ce que sont devenues les filles du Pussybox —Je...J'en sais rien. Je ne m'étends pas sur la question que je rejette d'un haussement d'épaules.

J'ouvre des grands yeux ébahis. Moi j'avais cinq filles seulement, et deux qui bossaient en freelance et à qui je prenais un pourcentage pour les locaux. —quatorze ! Ah ouai, joli business pour l'endroit. Il doit avoir le monopole le coco ! C'est sur que c'est pas un métier facile, y a du turn-over. Surtout dans certains endroits... Il a l'air de bien te traiter si ça fait si longtemps que t'es ici... Toi tu es américaine ?

que désirs deviennent souvenirs.

- Mes hobbies.... Ce n'est rien de bien... Exceptionnel ?J'aime beaucoup broder aussi et.... lire, ça m'occupe beaucoup, c'est une façon pour moi de m'évader et de devenir qui je veux. Et vous ? Tu ... Enfin.... Tu as pars ton travail, il doit bien y avoir des choses que tu aimes faire en dehors de ça ?

Il ne fallait pas être au-dessus de la moyenne pour comprendre que n'importe qui aurait eu envie de fuir une vie comme la mienne. Qui aurait envie de vendre son corps, tout les jours comme une vulgaire poupée de chiffon ? Même la plus grande des nymphomanes n'y aurait pas trouvée son compte. Il n'y avait pas de liberté dans mon métier, j'étais, nous étions toutes les objets de Greg . Et nous ? Et bien, on survivait comme on pouvait, c'était ça ou la rue.

Quand je commence à avoir des pensées un peu trop noires, je me concentre sur le visage de Slavo, je trouve vraiment cet homme adorable comme tout, que ce sois physiquement ( malgré sa gueule cassée) et mentalement. Ce n'était qu'un premier jugement, je ne le connaissais pas plus. C'était sympa d'avoir une conversation avec lui.

Slavo, je sens bien qu'il n'a pas une once de méchanceté envers moi, mais sa maladresse me fais sourire, c'est comme s'il avait peur que je lui saute dessus pour qu'il me prenne. Il devait sans doute être marié, timide ou amoureux. Ca ne regardait que lui. C'était marrant d'imaginer la petite sourit toute mignonne en train d'impressionner le grand lion.

- C'est juste une question d'habitude les corsets, au début, c'est un peu étouffant et emmerdant, il faut dire ce qui y est ! Mais je vais enfiler quelque chose de plus commun pour que tu sois plus à l'aise.

Je me rendais compte que j'étais en train de le tutoyer depuis un moment alors je lui demande.

- Est-ce que ça te dérange si je te tutoie ?

Je me lève et reste debout pour l'écouter avant de partir pour l'autre pièce mettre quelque chose d'autre.

- Oui, c'est ton accent, je n'arrivais pas à savoir d'où ca pouvais bien venir. Est-ce que tu as déjà été là-bas ? ... Je veux dire en Bosnie ? Comment est-ce que c'est ?

Je décide d'éluder le sujet " Cindy", c'est un sujet qui semblait nous mettre tout les deux mal à l'aise. Pas étonnant, qui pouvait savoir ce qu'elle était devenu aujourd'hui ? Je n'espérais que du bien pour elle, mais je ne me faisais pas d'illusion encore une fois.

- C'est vrai que par rapport à certaines filles je suis beaucoup mieux traitée... Je n'ai jamais rien demandé à Greg... Je lui rapporte beaucoup, alors il me donne des privilèges qui me cause plus de tort qu'autre chose. C'est comme ça ! Enfin bref, je reviens tout de suite, le temps d'enfiler autre chose.

Je lui fais un clin d'œil et je passe dans l'autre pièce pour retirer mon corset. Je respire à nouveau, fiuuuu.... Ça fais du bien ! Rapidement, j'enfile une brassière, un t-shirt couleur menthe avec un motif de fleurs et un short en jean dans le style déchiré. Je m'étais aussi débarrassé de mes talons pour rester pied nu, c'était un de mes petits plaisirs.
Avant de m'installer de nouveau devant Slavo, je lui ressers un verre de coca bien frais. Je m'installe face à lui pour le regarder dans les yeux, le visage posé dans les mains et les coudes posés sur la table. J'imagine la vie qu'il aurait pu potentiellement vivre.

Il serait parti de son pays avec sa femme pour rejoindre les Etats-unis, en quête d'une vie meilleure. Ils n'auraient pas eut d'enfant et en arrivant ici ils auraient trouvés plus d'ennuis qu'autre choses.....

- Oui, oui, américaine, j'ai passé une grande partie de ma vie à Los Angeles, enfin dans le coin de la ville. Il parait que j'y ai grandi dans une ferme. Mais comme je n'ai pas de souvenir de ça...

Je souris encore et regarde mon verre qui semblait être la chose la plus intéressante que j'avais pu voir de ma vie.

- Tu veux que je te dise quelque chose.... J'ai un peu ce rêve de partir d'ici et de vivre ma propre vie. Mais à chaque fois, je me dis : pourquoi faire ? Tu as un toit, de la nourriture... Et qu'est-ce que tu vas faire dehors ? Tu ne sais rien faire d'autre que vendre ton corps.

Je ris un peu jaune en recommencent à tripoter mon verre. En réalité, c'était souvent Greg qui me disait ça quand il m'arrivait de me confier à lui.

- Ne le répète pas à Greg s'il te plaît...

lumos maxima

Invité

—Ouai, en même temps ici, y a pas grand chose à faire. Surtout en été, putain quelle chaleur ! Avant je faisais beaucoup de sport, tu vois ? Des sports de combat, du Krav... ou même du footing, mais fait trop chaud. J'ai un pote qui travaille à la bibliothèque mais j'y suis pas encore allé. En même temps, j'lis pas beaucoup, ni très bien. Enfin je lis lentement quoi... surtout que l'anglais, c'est pas ma langue natale. J'ai toujours eu des facilités à apprendre une langue à l'oral, mais à l'écrit, je fais un tas de fautes. Mais comme je n'écris pas souvent, ce n'est vraiment pas grave ! —le seul truc bien à faire dans le coin en ce moment, c'est la baignade. ou se faire payer des cocas frais par une jolie fille! Je lève mon verre avec une moue amusée avant de le terminer d'un trait.

—oh que non, je préfère que tu me tutoies ! J'ai pas trop l'habitude du vouvoiement... Et moi je suis à l'aise, t'en fait pas. C'est pour toi, si tu te sens bien avec ce corset, ça me va. J'ai vu assez de filles en petites tenues de travail pour que je ne sois pas ému à la vue d'une paire de seins dans un corset ou de jambes gainées de bas résille. En plus le désir est au point mort en ce moment, elle pourrait se balader à poil que ça ne me ferait ni chaud ni froid.

J'ai un haussement d'épaules, une moue vaguement amusée et amère, drôle de mélange qui se lit dans les mouvances sombres de mon regard. —J'ai quitté y a vingt ans, c'était encore la guerre dans les Balkans. Mais j'y suis retourné l'année passée pour... pour quelques jours. A Sarajevo. Ça m'a fait bizarre. Tout à changé. Ils reconstruisent. Vingt ans et j'ai toujours la nostalgie de mon pays, et son accent rugueux aussi.

Elle me parle d'elle et je l'écoute d'un air concentré, je devine ce qu'elle ne dit pas entre les mots. La chouchou du Mac, la petite préférée, la jalousie des autres filles. C'est un monde impitoyable. Elle est jolie, elle parle bien, elle a un air doux et elle a l'air plutôt docile, ça m'étonne pas qu'elle soit la préférée. — Non j'dirais rien à Greg, c'est pas le genre de truc à dire à un mac, ça c'est clair et pareil pour toi, hein ? C'est pas mon pote, c'qu'on dit, c'est entre nous, ça te va ? T'es ma psy de canapé après tout, le secret professionnel, ça compte ! Et puis, on fait tous des rêves... Où est-ce que tu voudrais aller ?

que désirs deviennent souvenirs.

Il avait raison, faire du sport dans ce patelin relevais d'un défi considérable . Les températures montaient vraiment très haut ! À part ceux qui ont la chance d'avoir une climatisation chez eux, personne ne devait être assez fou pour s'infliger un effort considérable sous une chaleur de plomb.

"C'est vrai pour l'anglais ? Si tu as vraiment du mal, tu peux revenir me voir et je t'aiderais comme je peux ! Je pourrais même te conseiller deux trois bouquins, gratuitement bien sur. Enfin si tu as vraiment envie de lire, ce n'ai pas au goût de tout le monde après tout" Je rigole , on a tous nos goûts, nos envie et dans un monde comme le notre il est difficile de prendre du temps pour sois, pour se plonger dans une bonne aventure.

"Tu es un vil flatteur où je ne m'y connais pas du tout !" Il a réussi à me faire rire et rougir.

Je l'écoute attentivement quand il me parle de son pays... La guerre, alors il avait vraiment connu ça ? Ça devait être quelque chose de vraiment difficile à vivre et vu comme il ne m'avait pas répondu au sujet de sa femme, j'imaginais le pire. Elle était peut-être morte là-bas... je baissais le regard à cette pensée. "Est-ce qu'il y a toujours la guerre là bas ?" Ma voix se fait un peu hésitante, c'était un sujet plutôt délicat et je ne voulais ni le blesser, ni le vexer, ce n'était pas du tout mon but, heureusement, il ne s'était pas arrêté à ça.

"Greg n'a pas à savoir tout ça, s'il me demande quelque chose, je lui dirais que tu as bien apprécié ton verre et ma compagnie, que nous avons discuté de la pluie et du beau temps." Je souris, il n'avait peut-être pas la tête à ça, mais ce genre de conversation arrivé fréquemment quand on ne savait pas quoi dire à son interlocuteur. Quand il me demande où je voudrais aller, je ne sais pas quoi lui répondre. Il n'y a pas d'endroit précis où je voudrais être, je voulais juste que cette vie de merde cesse, je voulais juste être libre et faire ce que je voulais. "Je ne sais pas.... Ici et là-bas ? Partout sauf ici... Je..... J'ai été enfermé toute ma vie, j'aimerais avoir le droit de pouvoir construire quelque chose pour moi.... Je n'ai plus envie de donner mon cul."

Il fallait que ça sorte, c'est un poids comme un autre, moi, je ne le supporte plus, il faisait vraiment trop mal et je n'avais pas le droit d'en parler à personne.N'importe lequel de mes clients ou de mes collègues seraient capable de le rapporter à Greg... Ça voulait dire que je faisais confiance aveuglément à un inconnu. C'était complètement stupide, il aurait toutes les raisons de raconter tout ça à Greg. Je prends mon visage entre mes mains pendant un instant puis plaque mes cheveux en arrière pour reprendre mon sourire. J'ai bien failli pleurer, mais ce n'était pas le moment.

"Allez, encore un ptit verre de coca !" Je me racle la gorge et lui ressert un verre. "Est-ce que tu serais d'accord de me raconter ta vie ? .... J'aimerais entendre une nouvelle aventure." Un sourire doux vient se reposer sur mes lèvres, mais mes yeux reflètent du chagrin que je ne pouvais pas cacher.

lumos maxima

Invité

—bah ouai, l'oral ça va, mais la lecture, ça n'a jamais été mon fort, même en cyrillique... J'ai arrêté l'école très tôt La guerre n'incite pas à trainer sur les banc de l'école et pour bien faire on utilise les deux alphabets en Bosnie, mais plutôt le cyrillique pour les ouvrages "sérieux". —c'est quoi que tu lis comme genre de bouquins ? Je ne veux pas me retrouver à lire un truc pour filles, vous voyez ce que je veux dire ?

J'ai un rire franc à sa remarque quand elle rougit, je n'aurais pas pensé pouvoir la faire rougir, après tout, elle a du en entendre d'autres des compliments ou des remarques dans son boulot. J'écarte les mains en geste d'aveu —hé ! je flatte la main qui file le Coca ! Et elle me ressert comme quoi ça marche ! Péché mignon qui me manque, le coca froid, et les chips aussi. Je tuerais pour des chips.

Je secoue la tête à sa question —Non y a plus la guerre, mais c'est pas joli pour autant, c'est...précaire. C'est pas pour rien qu'on appelle ça la poudrière des Balkans. Moi j'pense qu'un de ces quatre ça va péter encore. Je hausse les épaules quand elle parle de Greg —dis-lui qu'on a baisé, il a pas besoin de savoir... c'est quand même la meilleure façon de se débarrasser de son mac, lui faire croire qu'on fait tout comme il veut, j'en sais quelque chose ! En plus je ne veux pas qu'il s'interroge sur moi, et il va se poser des questions s'il sait que j'ai pas consommé son cadeau ! Je hausse un sourcil à son aveu, combien de fois l'ai-je entendu quand j'étais seulement simple homme de main ? Des dizaines, des centaines de fois. —ça risque de pas être simple si t'es sa préférée tu sais... Tu as des dettes envers lui ? par quels moyens la retient-il ? Le chantage, les dettes, la peur, l'amour, la dépendance ? Tout ça à la fois ?

—Ma vie ? oh, mais elle a rien qui fasse rêver ma vie sinon j'serais pas ici. De quoi tu veux que je te parle ? De Sarajevo ? C'était la guerre quand j'étais là-bas, j'y ai déménagé en 1992 après le début de la guerre on habitait juste à coté de Sarajevo, à Pâle, c'était le quartier serbe. Je me suis engagé dans l'armée dès que j'ai pu. Je suis resté là-bas jusqu'en 1999 et après, je suis venu aux USA.

que désirs deviennent souvenirs.

"Je lis un peu de tout : roman, policier, aventure, science fiction, horreur. Ce sont mes clients qui me ramène des bouquins pour me faire des cadeaux. Mais les livres que je préfère reste les histoires d'aventure, les histoires où sa bouge et ou il y a du suspense !"

Je rigole quand il me taquine et secoue la bouteille de coca vide. " J'en connais un qui va devoir filer aux toilettes, mais j'y pense, tu n'aurais pas envie d'autre chose? Je peux commander à manger ? Sinon, il doit y avoir encore du coca dans le frigo, c'est rare que les clients en prennent, alors on en a toute une réserve."

Avant de faire quoi que ce sois, je me tais en écoutant son histoire sur la guerre. " Au moins tu es encore en vie et tu peux faire de ton mieux pour profiter à fond. " C'est vrai que Greg n'a pas à connaître les détails de notre tête à tête, je lui dirais ce qu'il a envie d'entendre , comme ça il me laissera tranquille.

Être libre, c'était juste un doux rêve pour moi..."Je crois même que ca va être impossible en réalité, il me surveille constamment... sauf là, parce que tu es son ami et qu'il te montre un minimum de respect... Il m'a sauvé la vie et... Je crois que c'est déjà pas mal comme dette ? Il m'a nourri, logé, remise sur pied et m'a donné un travail... sauf que je commence à penser que tout ça n'est vraiment pas juste et que je me suis complètement fait arnaqué !.... Je suis bien trop gentille et naïve pour faire quoi que ce soit." Je serre les poings, ça m'énerve vraiment d'avoir perdue toutes ses années et de me dire que j'allais continuer comme ça, parce que je n'avais pas les couilles de réagir. Heureusement, il me raconte sa vie, un peu trop rapidement à mon goût, mais ça me permet d'en apprendre un tout petit peu plus sur lui et de me dire qu'il y a pire comme situation que la mienne. Au moins je n'ai pas connu la guerre.

"Et qu'est-ce que tu es venu faire aux USA ? L'armée, ça ne doit pas être la panasse... je me demande comment tu en es arrivé à avoir tes propres filles et surtout... Je ne te connais pas, c'est con de juger comme ça, mais, t'as l'air d'être vraiment gentille, alors j'ai du mal à t'imaginer comme Greg. Plus ça va, plus il me dégoûte..." Difficile de changer de sujet une fois lancé. Mais ça faisait tellement du bien de pouvoir vider un peu son sac ! " Au fait, si tu comptes passer la soirée ici, vient te mettre à l'aise dans le canapé ? Ça ne te fera pas de mal de t'allonger un peu et promis juré, je ne vais pas te harceler sexuellement. De toute façon ça m'arrange.."

lumos maxima

Invité

—Des livres d'aventures, ouai, c'est une bonne base. J'ai un sourire gêné, presque coupable quand elle me propose à nouveau du coca et je décline un peu trop vite pour ne pas trahir mon embarras devant mon plaisir coupable - coca frais ! Et je ne veux pas jouer les pique-assiettes, quelque soit ma faim, je suis trop fier pour ça. —ah non merci, ça va, t'embête pas pour moi.

A sa proposition, je pose mon verre sur la table pour aller m'asseoir sur le canapé. C'est une façon de faire bonne figure face à sa plaisanterie où je sens bien qu'elle a percé ma réticence. Je ne veux pas coucher avec elle, et j'imagine que pour une pute pensant faire son boulot à la demande de son mac, c'est un peu bizarre. Je ne veux pas avoir l'air d'avoir peur. Je secoue la tête quand elle me décrit comme gentil ! Jebote, moi j'ai une tête de gentil ?!! Elle est tellement d'une mignonne naïveté que je la mets en garde contre moi-même !

—Tu dis ça parce que tu me connais pas et que ouai, t'es vraiment gentille, mais si, je suis comme Greg. Je ne suis pas gentil. Je suis surement même pire au regard de mon passé mais pas ici, pas encore en tout cas, j'ai pas eu le temps et j'arrive diminué. —Et c'est pas mon ami. Je le répète encore une fois, ennuyé d'être associé à lui comme ça. Soit il a peur que je sois un rival en affaires et il me ménage, soit il a perçu ma chute et il se demande s'il peut me recruter comme homme à tout faire, homme de main. Je penche plutôt pour ça et l'idée m’écœure encore plus que bosser pour Machete. —C'est à toi de voir si la dette est payée ou pas. Et après, s'il peut être dangereux si tu annonces que tu veux te casser. S'il tient tellement à toi, ce sera compliqué de partir à moins d'être prête à tout plaquer ici, à fuir, ne plus avoir d'identité. Il t'a déjà frappée ou pas ? Le ton est factuel. Je ne m'apitoie pas, je me renseigne sur les risques qu'elle peut encourir.

—J'aimais bien l'armée. Mais la guerre a fini et j'étais pas dans le camp des vainqueurs. Y a commencé à avoir des procès. C'était mieux pour moi de partir. Je suis venu ici avec un réseau, et j'ai bossé pour eux, à Vegas, c'est là que j'ai connu Greg, et puis à NY. J'ai fait mon trou avant que ça parte en couilles. C'es pour ça qu'on arrive ici non ? Quand tout part en vrille et que y a plus nulle part où aller ?
Comment il t'a sauvé la vie Greg ? T'avais fait une fugue ? Ça ne me surprendrait pas, la moitié des putes sont des fugueuses, souvent encore mineures, l'autre moitié ses illégales.

que désirs deviennent souvenirs.

"Si tu repasses et bien, je te proposerais quelques ouvrages et on regardera ça ensemble si tu veux... Ou mieux ! Enfin, si tu en as envie, apporte un livre qui te tente toi et on verra après ?..." Les goûts et les couleurs ne se discutaient pas, je n'avais pas beaucoup de livres et il y avait de grandes chance qu'il n'apprécie pas. "Je sais bien que je te juge un peu vite, en fait si je dis ça, c'est parce que tu n'as été désagréable avec moi d'aucune façon pour le moment, des connards, j'en ai vue et on les reconnaît tout de suite . " Ouai ces mecs qui te parlent comme de la merde sous prétexte que tu es une pute...." Tu me dis que tu n'es pas gentil, mais je suis sure que tu as un bon fond !"
Je suis un peu étonnée qu'il n'ait pas faim, ici il y a de quoi faire, peut-être qu'il en aurait envie plus tard .C'est lui l'invité, c'est lui qui décide.
Je viens doucement me poser à côté de lui dans le canapé en croisant une jambe et en souriant. Je l'écoute, mais baisse la tête au sujet de Greg.... Je ne suis pas vraiment sûr d'avoir des dettes envers lui , il me fait souvent comprendre que je lui dois la vie et que pour le remercier, il suffit que je travaille pour lui et que de temps en temps, j'écarte les cuisses pour sa petite personne.

"Greg.... s'est quelqu'un de vraiment dangereux, il peut-être très gentil et d'un coup devenir très agressif....Certaines filles s'en prenne plein la figure pour la moindre erreur... Malheureusement, je ne peux rien y faire, j'ai déjà essayé de calmer les choses, mais ça n'a fais qu'empirer...." Je soupire de plus belle en me frottant les bras nerveusement "Je me dis qu'un jour, Peut-être, un prince charmant sur son cheval blanc, viendra me sauver ! " Je pouffe littéralement de rire, c'était bien beau de rêver, mais j'étais totalement consciente que ce genre de situation n'arrivait jamais. Personne ne viendrait me sauver. Un jour je partirais de moi-même, quitte a en perdre la vie. Mais il me faudrait le temps pour m'y préparer.

J'écoute son histoire attentivement et je l'imagine encore à devoir quitter son pays pour essayer de trouver quelque chose de mieux ici... Est-ce que cette ville était vraiment ce qu'il avait attendu de la vie ? " Peut-être qu'un jour, tu pourras trouver quelque chose qui te plaît vraiment et là, tu pourras te reposer, je te le souhaite vraiment. Après tout, tu n'es pas venu ici par pur plaisir, personne ne vient s'installer dans le coin pour le fun, on a pas le choix c'est comme ça..." Je reste un moment silencieuse en regardant mes mains et reprends en le coupant légèrement " Moi, on ne m'a pas vraiment laissé le choix, si j'avais pu, je serais partie ailleurs dans un endroit qui me plaît vraiment... Mais bon, ma vie est un enchaînement merdique..... Qu'est-ce qu'on peu y faire ?...."

Je me trouve beaucoup trop bavarde ce soir, d'habitude, je suis sensée écouter le client . Je me sens un peu désolé et complètement égoïste. Je me lève pour aller dans l'un des meubles et ramener des apéritif prêt à être grignoter, j'ai un peu faim il faut dire et je met le tout sur la table basse, prêt du canapé pour que Slavo puisse y accéder facilement. " C'est.... Un homme en qui j'avais vraiment confiance qui m'a emmené ici, il m'a sorti de la prison d'où j'étais... Je pensais faire ma vie avec lui, mais en fait, c'était un véritable connard, il m'a fait vivre l'enfer... Il m'a aussi donné un enfant " j'ai un rire jaune à cette pensée" ou presque... Quand j'étais enceinte, il m'a poignardé, c'est là que Greg est intervenu et m'a sauvé la vie, depuis je travaille pour lui et je me dis parfois que j'aurais mieux fais d'y rester, au moins j'aurais été libre comme l'air, plus de compte à rendre à personne.

Quand je finis de parler, je ramène une jambe vers moi et écrase ma joue sur mon genou. "Et toi ? Tu arrives à faire ton trou ici ? Pourquoi tu es venu voir Greg si ce n'est pas ton ami?... Question idiote, le business ou quelque chose comme ça, j'imagine... Excuse moi... Je ne sais pas ce qui me prend, je parle vraiment beaucoup aujourd'hui, je vais diminuer le débit."

lumos maxima

Invité

-mouai, je pense que j'irais à la bibliothèque, je te ramènerais un polar si tu veux, ou un livre d'aventures. Je suis un peu gêné parce que c'est presque la promesse d'un autre rendez-vous et ça me met mal à l'aise un peu rapport à Nina même si je ne fais rien de répréhensible, mais surtout par rapport à cette fille. D'autant que la suite me conforte dans mon idée. Je n'ai rien d'un chevalier blanc, d'un prince ou d'un sauveur. Pourtant je me garde d'insister sur mes défauts, je l'ai prévenue, on peut difficilement m'en demander plus que ça. Je n'ai pas vocation à m'auto-flageller plus que je ne le fais déjà pour bon nombre de mes erreurs. Je me tasse un peu plus vers l'accoudoir, pour lui laisser de la place, ou éviter un contact par inadvertance. Je ne supporte plus qu'on me touche.

Toujours est-il que ce qu'elle me raconte sur son mac ne me surprend pas. Le contraire aurait même été étonnant. Même si je n'avais pas ce rapport violent avec mes filles, je pouvais me montrer sec en cas de problème, Cindy peut en témoigner. Pouvait ? Elle me raconte à demi-mots sa vie et je hoche la tête, j'en ai entendu tellement de ces histoires, semblables et différentes en même temps. J'ai bossé vingt ans dans le proxénétisme, alors ouai, je connais. Je secoue la tête. -non j'ai juste croisé Greg et il m'a reconnu...j't'avoue que ça m'arrange pas des masses. Peut-être qu'il attend quelque chose de moi. J'espère pas, j'ai plus envie de rentrer dans ce business. C'est pas génial Slab City mais c'est bien pour se faire oublier. Et puis, tant que j'suis avec ma femme, ça va. Je m'en fous du reste.

J'ajoute après un silence, de façon un peu brusque, sans que je sache trop pourquoi. -Ça me dérange pas que tu parles.

Greg...

" Le problème avec Greg, c'est qu'il a toujours besoin de quelque chose et le deuxième problème, c'est qu'il est difficile de lui refuser quoi que ce soit... Sinon je ne serais plus là depuis bien longtemps... " J'ai un petit sourire quand il parle de sa femme. C'est sincère, au moins quelque chose de positif dans sa vie. "Alors si tu ne veux rien avoir à faire avec Greg et être tranquille, tu devrais ne pas revenir ici, c'est une mauvaise idée. Autant, j'aurais apprécié que tu reviennes pour qu'on lise un peu, autant, je n'ai pas envie que Greg te bloque d'une façon ou d'une autre, parce qu'il le fera le connaissant. Je peux cependant te donner mes coordonnées pour pouvoir discuter et te conseiller certains ouvrages ou pour apprendre simplement... " Je rigole "Et en fin de compte, est-ce que tu en as vraiment quelque chose à foutre ? Tu as accepté sans doute pour me faire plaisir à la base, mais tu sais, je ne te force à rien... " Bon ok je partais dans un mono dialogue débile, je n'avais aucune raison de me justifier ni même de me rattraper ou de m'excuser. Je savais très bien que je n'avais rien fais de mal, c'est juste que je ne voulais pas le mettre mal à l'aise.

J'avais bien remarqué qu'il ne souhaitait pas avoir de contact physique." En tout cas, t'es adorable, quoi que tu en dises, parle moi un peu de ta femme ? J'imagine quelqu'un avec beaucoup de caractère, il en faut pour un bonhomme comme toi ! " Je rigole et lui tend les petits apéritifs "Tiens mange ce n'est pas trop dégueu." Moi je pioche dedans et glisse des olives et autre crackers entre mes lèvres et parle un peu la bouche pleine. Rien de bien classe ou sensuel, j'étais juste naturel." J'y pense, ce n'est pas non plus une bonne idée de te donner mes coordonnées, si ta femme trouve ça elle pourrais le prendre très mal et je ne veux pas être la cause d'un quelconque problème, donc laisse tomber, profite juste un peu en ce moment pour te détendre un peu. " Ouai, c'est sur s'il revenait Greg n'allait pas le lâcher et si Slavo rejetait sa proposition, s'il en avait une, il allait sans doute lui pourrir la vie. C'était dommage, j'aurais bien aimé le revoir cet homme, je le trouvais sympathique, c'était agréable de discuter avec lui, de l'écouter et de se lâcher un peu sans aller jusqu'au sexe.

lumos maxima

Invité

Je hoche la tête , j'imagine, non je sais ! , très bien comment peut être un mac ! Mais je connais aussi Greg, et je pense pas qu'il soit du genre à me chercher de trop près. Je ne suis pas vraiment inquiet. -Oh t'en fais pas, Greg et moi, on connait nos limites mutuelles. J'ai un ricanement rauque, amusé au fond malgré ma situation précaire ici. Je pense être encore capable de contenir un Greg, d'autant que je ne ferais pas la même erreur deux fois s'il devait se montrer trop pressant.

- non, non c'est sympa d'échanger des bouquins ou des conseils, de ce qui se fait ici... T'en fait pas ni pour Greg, ni pour ma femme. Pourquoi veux-tu que ça la gêne ? On fait rien, on discute seulement. J'ai un sourire parce que je pense à Nina, et que c'est vrai qu'elle a du caractère. Il en faut pour avoir supporté tout ce qu'elle a enduré. Mais elle sait que je l'aime, et elle sait aussi que je ne laisserais personne me toucher ! - tu peux sortir des fois ? On pourrait aller à la bibliothèque un de ces quatre si tu veux ... tu m'aideras à choisir un bouquin et peut-être que tu pourras en avoir d'autres ou en échanger si tu veux. Je tends la main pour piocher une olive, en pensant comme Nina en raffole. -mais c'est comme tu veux. C’est moi qui veux pas te forcer ! J'imagine que t'as assez d'emmerdes comme ça avec les femmes de la ville ou Greg. C'était sympa de boire un coca et de discuter.

Le début d'une amitié ?

C'était mignon son sourire quand il pensait à sa femme, ca devait être vraiment très agréable de pouvoir penser à quelqu'un qui t'aimais réciproquement. C'était vraiment chouette pour lui. Je lui souris à ces paroles et me frotte un peu la tête.

"Et bien écoute, ça pourrait être un problème parce que au hasard, je suis une pute? En tout cas, je ne me fais pas de soucis pour ta femme, vu ton sourire, je suis sûr que tu l'aimes de tout ton cœur."Je rigole, mais c'est vrai que j'étais déjà tombée sur les femmes de certains de mes clients et c'était pas une joie. C'était peut-être pour ça que je ne sortais pas beaucoup au final, je n'avais pas spécialement envie de me faire démolir. "Oui oui je peux sortir, enfin, pas quand je veux, mais ça arrive, j'ai évité pendant un temps, mais je commence un peu à sortir de mon trou pour me changer les idées, alors ça sera un plaisir d'y aller avec toi."
En fait, je n'avais encore jamais mis les pieds dans la bibliothèque, je l'avais vu de l'extérieur, mais je n'avais pas osé y entrer, comme beaucoup d'endroits dans cette ville.

Je me lève pour aller chercher une bouteille de coca et la lui mets dans les mains. "Cadeau de la maison ! Parce que moi aussi, j'ai passé un bon moment, c'est moi qui devrais te payer en fait."
Je rigole encore de bon cœur et lui fait un petit signe de main avant de refermer la porte derrière lui. Je soupire de plus belle une fois toute seule, peu après Greg vient me voir et me demande comment ça s'est passé, je lui dis qu'on l'a fait et que c'était tout, qu'il avait bien profité, ce qu'il voulait entendre quoi.
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lumos maxima

Premier Rp avec Slavo' fin

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