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 L'histoire du dessin indélébile [Ft Tristan]

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MessageSujet: L'histoire du dessin indélébile [Ft Tristan]   L'histoire du dessin indélébile [Ft Tristan] EmptyDim 26 Aoû - 14:44

L'histoire du dessin indélébile
ft @Tristan Marsch

Depuis que j’ai loupé mes examens au Beaux Arts, quelque chose de surprenant s’est passé dans ma tête. Je ne rêve plus de devenir une artiste reconnue, exposée dans un musé, à offrir un peu de rêve aux quelques personnes qui passeront visiter les expositions. Je crois que les Beaux Arts et cette année difficile que j’ai traversé à New York ont eu raison de ce rêve de gamine.
Ce qui est vrai par contre, c’est qu’avec la fin de ce rêve, c’est que j’ai perdu un peu du sens de ma vie. Je tournais déjà en rond dans le Bronx, cherchant des activités et des gens pour changer ma vie routinière… maintenant j’erre littéralement sans savoir quoi faire. Je ne sais pas faire de service, je ne sais pas m’occuper des bambins (en tout cas c’est ce que les gens ici ont l’air de penser), je ne sais pas travailler tout simplement. Je n’ai absolument rien à faire si ce n’est à suivre mon cousin et son mari dans leur vie de tous les jours et me promener, errer, attendre quelque chose… mais quoi ?

C’est une question que je me pose une centaine de fois par jour. Une question pour laquelle je n’ai aucune réponse. Juste quelque chose qui est en moi et que je pensais devoir finir par oublier, comme une vieille cicatrice qui fait mal et que le temps soignera. Sauf que là, maintenant, la douleur vient d’exploser dans ma poitrine et fait battre mon coeur très fort. Que pour la première fois à Slab, je me sens vivante comme jamais.
Plantée en pleine rue, sans voir les passants que je gêne et l’intérêt surpris que je provoque autour de moi, je reste bouche-bée devant un homme qui travaille, de l’autre côté de la rue. Des peaux de je-ne-sais-quoi (j’espère juste que ce ne soit pas humain, mon dieu) flottent au vent et j’y aperçois des dessins à l’encre qui attirent mon regard. Plus encore, l’homme qui est en train de les observer est lui-même recouvert de l’encre de ces oeuvres indélébiles. Un frisson puissant me secoue, me réveille, et je me remets en mouvement.

« Hm… Je toussote derrière lui, les yeux fixés sur sa peau colorée. C’est toi qui tatoue tout ça ? »

Si quelque chose ne changera jamais avec moi, c’est bien ma manière d’aborder les gens. Incapable de vouvoyer, incapable de démarrer normalement une discussion, incapable de savoir comment aller vers les autres. Je rougis, et ajoute un peu précipitamment :

« C’est un beau travail. Mes yeux volètent jusqu’au peau qui "sèchent", où le tracé est peut-être un peu moins sûr et je rajoute. Pourquoi tatouer sur des peaux comme ça ? Y’a pas assez de clients, ici ? »
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MessageSujet: Re: L'histoire du dessin indélébile [Ft Tristan]   L'histoire du dessin indélébile [Ft Tristan] EmptyLun 27 Aoû - 23:36

C'est du bon travail. Il ne regrette pas un seul instant d'avoir soulevé des caisses et sué sang et eau pendant deux mois. Cette machine vaut chaque dollar dépensé. Il l'a trouvée dans un magasins à deux heures de route de Slab City. Le prix du ticket de bus et du repas l'ont ruiné, sans parler de l'achat de la machine en elle même.

Mais bordel. C'est vraiment du bon travail.

Honnêtement, il s'en sort pas trop mal l'ami Tristan. De nouveaux -et très très faux- papiers, une nouvelle -et très très frauduleuse- carte de crédit, une caravane, une machine...

Putain on pourrait croire qu'il est du coin depuis un moment, il a vraiment la gueule d'un local. C'est pas plus mal. Sa blessure au ventre est quasiment refermée à présent, il ne tremble plus et s'est fondu dans la masse. De ce côté là Slab city est un avant goût du paradis. On se fout de qui tu es, c'est le pays des caméléons et des hyènes en perdition. Ou des anguilles, tiens, les mecs comme lui qui se glissent un peu partout.

En parlant d'anguille...

Il se penche en avant et inspecte une peau de porc, où une murène à l'encre noire se tord sur elle même autour d'un crâne humain. Probablement un marin. Un noyé, en tout cas. Un gars perdu pendant une tempête. Tristan aime inventer des histoires pour chaque tatouage qu'il produit. Ca lui donne l'impression d'être un artiste. Paraît que le tatouage c'est pas un art. Pas comme celui qu'il allait voir plus jeune avec ses parents, à Washington. Les tableaux des grands maîtres sont sous verre, dans des musées. Lui il peint sur des peaux de porc, avec des aiguilles, sous le soleil du Texas. Pas la même mayonnaise.

Mais il se démerde. Et là, sa petite murène aussi elle se démerde pas mal. Il prend un marqueur et appose une croix sur le côté gauche du dessin. La lumière viendra de là. Plus qu'à travailler les textures et...

"C’est toi qui tatoue tout ça ?"

OH PUTAIN.

Tristan sent son coeur louper un battement et manque de se retourner et d'envoyer un poing dans la figure de celui -ou plutôt celle- qui a eu l'atroce idée de le surprendre.

FAUT QUE LES GENS DANS CETTE VILLE CONTIENNENT LEUR SOCIABILITÉ SAUVAGE.

Il se reprend et jette un oeil à la fille. La gamine plutôt. Blonde, mignonne, mais les apparences sont assez trompeuses dans le coin alors il reste sur la défensive. Pour ce qu'il en sait elle a peut être foutu le feu à la ferme familiale dans le Nevada et a écopé de la perpétuité avant de tuer les gardiens et de se faire la malle.

Bon, probablement pas.

MAIS ON NE SAIT JAMAIS.

"Pourquoi tatouer sur des peaux comme ça ? Y’a pas assez de clients, ici ?"

Il a un éclat de rire grave et bref. Tiens, ça faisait longtemps qu'il avait pas ri.

-Ce sont pas les clients qui manquent. C'est le fric qui manque aux clients.

C'est vrai. Les gens ici sont fauchés comme les blés, et il fait pas crédit. Sans rien dire, il se remet à travailler mais ne sent pas la présence de la fille s'éloigner. Elle reste là, à regarder. Putain mais c'est vrai qu'elle a posé une question.

Va falloir contenir tes nerfs, Tris'.

-....On tatoue toujours sur des peaux pour pratiquer. T'as pas envie de niquer la peau de quelqu'un parce que t'as voulu tester quelque chose et que tu t'es chié dessus.

Il en sait quelque chose, la prison ça pardonne pas de ce côté là non plus. Pas qu'il se soit fait casser la gueule, il est bon dans ce qu'il fait, trop bon pour tatouer des cassos derrière des barreaux, mais il en a vu d'autres...bon dieu ils auraient pas du se lancer dans les arts parce que c'est leur passage à tabac qui est devenu artistique.

La gamine ne bouge toujours pas. Tristan remet sa mère en place -elle lui tombe encore dans les yeux- et s'essuie les mains sur le bandana qu'il a coincé dans sa ceinture. Elle a l'air intéressée par ce qu'elle voit. Sur les peaux de porc. Sur lui aussi. Elle regarde ses tatouages d'un grand oeil bien rond. Elle a pourtant pas l'air d'être le genre à se faire elle même peinturlurer dans tous les sens. Elle a plutôt l'air...

Innocente.

-Tu veux quelque chose ou tu comptes rester plantée là ?

Oh bien Tristan, quelle belle attitude. Encore un peu et t'es le citoyen de l'année avec mention honorable.
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