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 Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch

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MessageSujet: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyVen 17 Aoû - 19:34

Tristan Marsch
Tu connais le bon, la brute et le truand? moi je suis les trois en même temps.
Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  Tumblr_mhajsqYvmY1s3zgrwo1_500 Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  Tumblr_m9p11osPCF1qkulzco1_500  Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  Tumblr_ona2w7ZkAv1ssp9wmo4_500
NOM. Marsch PRÉNOM(s). Tristan, Connor, Henry SURNOMS Rascal, pour le côté voyou, sale môme, pauvre type. l'Anguille pour toutes ces fois où il s'est tiré d'endroits sécurisé dont on ne sort qu’abîmé ou les pieds devants. ÂGE. 35 ans. Paraît qu'il fait plus vieux. Paraît aussi qu'il s'en bat les couilles. DATE ET LIEU DE NAISSANCE. 25 Juillet 1983, Washington DC ORIGINES/NATIONALITÉ. mère américaine (décédée), père britannique (inconnu au bataillon) TAFF. tatoueur, pierceur, expert en modifications corporelles, tireur de bagnoles, voleur compulsif, taulard par habitude STATUT CIVIL. célibataire et seul à crever GROUPE.Ostria. Pas dangereux, jusqu'au moment où il le devient TATOUAGES Marqué à l'encre noire : St Michel terrassant le démon, célèbre oeuvre de Raphaël dans le dos, reproduction parfaite et magistrale du chef d'oeuvre Renaissant. Les mots THIEF et SVPPB (si vis pacem para bellum) sur les doigts. Un oeil turc sur la main droite, une tête de gorgone sur la gauche. Un serpent enroulé autour de ronces et de fleurs noires, référence aux fameuses Fleurs du Mal de Beaudelaire, au niveau des clavicules. Des tatouages de lettré pour une mentalité de chat de gouttière. Paraît qu'il aurait une dernière marque sur le bas ventre, mais personne ne sait trop ce que c'est. CICATRICES Dans le cou, sous l'oreille gauche, souvenir d'une bagarre de prison. La lame a manqué l'artère de peu. En travers du ventre, autre dispute, autre victoire. Sous les côtes, dernier cadeau du paternel. Sur la nuque, accident de voiture.  MEDICAL RECORD Né prématuré, avec de grandes difficultés respiratoires suite à une forte absorption de drogues dures in utero. Sensibilité accrue aux substances addictives. Risques de graves réactions physiques et psychologiques en cas de consommation, même occasionnelle. Douleurs psychosomatiques violentes suite au sevrage infantile intervenu pendant les premiers mois après la naissance (sensations de brûlure, de choc électrique, convulsions, nausées, suées, vomissements). Se produisent le plus souvent en cas de stress
Débrouillard
Roublard
Créatif
Arnaqueur
Cruel
Charismatique
Agressif
Protecteur
Et ta piaule, à quoi elle ressemble ? A une caravane. Et pas une caravane de nanti, hein, une vraie caravane d'époque, celles qui puent la clope même quand on fume pas et qui ont des tâches dont on veut pas vraiment savoir d'où elles viennent. Une caravane comme ça. Avec des petites loupiotes. Ca donne un charme à défaut de donner de la gueule.

Comment t'as débarqué ? Demander à quelqu'un qui se pointe en caravane au milieu de la nuit pourquoi il débarque c'est comme demander le poids d'une femme. Ou son âge. Ou son numéro de carte bancaire. Ou si elle a des enfants. Ou si elle est enceinte. Ça se demande pas.

Qu'est-ce que t'espères trouver ici ?  La question c'est pas tant de trouver quelque chose, parfois, que d'empêcher que quelque chose vous trouve. Et quand c'est les dettes ou les poings dans la gueule qui ont tendance à vous coller au train, il faut rebooter la machine. Recommencer à zéro. Se faire une place à l'ombre, quoi. Assez ironique vu le cagnard qui règne dans le coin.

PSEUDO. JujuÂGE/PAYS. 25 / France. CONNEXION. Plusieurs fois par semaine. Au moins. On sent la précision de la fille. TYPE DE PERSO. inventé COMMENT T'AS TROUVÉ LE FORUM ? En fouillant les tops des forums sur internet, comme la fouine que je suis. PARTICIPATION À LA ROULETTE DU RP. keskecé ? faut que je me renseigne, je reviens. AVATAR. Craig Parkinson. CRÉDITS. j'aimerais en avoir, ça voudrait dire que j'ai pas seulement piqué une image sur google. UN DERNIER MOT. Je suis capable du meilleur comme du pire mais dans le pire c'est moi la meilleure.


Dernière édition par Tristan Marsch le Lun 20 Aoû - 17:58, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyVen 17 Aoû - 19:34

Sale gosse
mauvaise graine, grande tige, tas d'épines
Le psy est emmerdé. Il a l'habitude des séances qui s'éternisent, des discussions qui tournent en rond, des névroses qui paradent comme des soldats au petit matin mais là il est emmerdé.
Ce môme le regarde en silence depuis près de vingt minutes et pas moyen de lui faire desserrer les dents. Surprenant sachant qu'il est là pour problèmes comportementaux : crises de nerfs, agressivité, bagarres à répétition, insultes, insomnies...le gosse est le Mike Tyson de la cour de récré et comme si ça ne suffisait pas, il a les mains baladeuses. Dans le genre : voleuses. Un vrai cleptomane dans la chambre duquel ses parents ont retrouvé pour près de cent dollars en petite monnaie, deux cents en bijoux et trente cinq en chewing-gums. Le môme a un léger soucis.

Sauf qu'il ne parle pas. Par contre il calcule. Le psy peut le voir dans ses yeux verts qui vont et qui viennent, qui estiment, qui pèsent, qui mesurent. Ils ont glissé sur tous les objets de valeur du bureau puis sur le costume du médecin et enfin sur chaque ride de son visage. Il a senti le garçon le jauger avec une précision quasi chirurgicale et décider qu'il n'était pas digne d'une discussion en bonne et due forme. Ce nain de jardin a l'air revêche mais il n'est certainement pas crétin. Et c'est bien ça qui l'emmerde, le psy.

-Tu ne veux pas discuter, Tristan ?

Aucune réponse. Le petit se contente de regarder par la fenêtre.

-Tu sais pourquoi tu es là?

Haussement d'épaules. Bien entendu qu'il sait, c'est marqué sur sa tête déjà trop longue. Le gosse est tout en tendons et en membres longilignes quand les autres enfants de son âge sont encore de petits bibendums bouffis. On peut voir les traits qui seront les siens, lorsqu'il aura dépassé la puberté. Il aura une gueule de truand et dans son cas, l'habit va finir par faire de le moine.

-J'ai entendu dire que l'école n'était pas facile en ce moment. Que tu t'étais battu. Est ce que c'est vrai ?


Silence radio, personne en ligne.

-Je me battais aussi à ton âge. Peut-être pas autant, j'étais beaucoup plus petit que toi mais j'avais mon sale caractère et j'ai distribué quelques coups de poings.


Le regard méfiant du môme pivote vers lui. Ça y est. Son attention est captée. Ne reste plus qu'à la conserver.

-Ces enfants avec qui tu t'es disputé...est-ce qu'ils ont fait quelque chose qui t'as blessé? énervé?

Le gamin hausse de nouveau une épaule et recommence à regarder par la fenêtre. Alerte rouge.

-Je vois. Le directeur de l'école aussi avait dit quelque chose de blessant ?

Léger froncement de sourcil. Visiblement le sujet du directeur, qui aurait été traité de "fils de pute à cornes" est sensible. Il faudrait savoir pourquoi mais le minus garde ses secrets comme Fort Knox ses lingots. Plus qu'à tenter une autre approche.

-On m'a dit que tu avais aussi...pris des affaires appartenant à tes camarades et au directeur. Que tu avais, en fait, dérobé de très nombreux objets qui...
-Ca veut dire quoi, dérober?

C'est la première fois que le gamin ouvre la bouche et le ton est vif, presque claquant comme un coup de fouet. Il parle comme un petit adulte.

-Ça veut dire voler.
-Je ne suis pas un voleur.
-Pourtant tu as pris des choses qui ne t'appartenaient pas.
-Elles m'appartiennent si je les prends.
-Tu penses que c'est comme ça que ça fonctionne?
-Oui.
-Les autres enfants ont sans doute été très tristes de perdre ces objets. Ça ne te fait rien d'y penser?
-Non. Ils n'en ont pas vraiment besoin.
-Et toi si ?

Le petit hoche la tête.

-Qu'est ce qui fait que tu en as tant besoin, Tristan ?
-J'aime bien les choses.
-Tu aimes surtout les choses qui ne sont pas à toi.
-J'ai rien à moi.
-Ah bon? je croyais que tu vivais avec tes parents dans une belle maison, celle que tu as dessinée la séance dernière.
-C'est pas à moi. Même ma maman, elle est pas à moi.
-Elle n'est pas à toi ? à qui elle est alors, ta maman ? à ton papa?
-Oui. Mais lui il est pas à moi non plus. Ils disent que si. Mais en fait non. Ils sont pas à moi et c'est pas ma maison. Alors je peux prendre parce que moi j'ai rien.

Le psy arrête de prendre des notes. Ca va faire quarante ans qu'il bosse avec des enfants, il commence à avoir le décodeur et il n'aime pas ce qu'il entend. Alors quand il reçoit les parents quelques minutes plus tard, il a dépassé le stade de l'emmerdement. Tristan est à côté, dans "la pièce des crayons des couleurs". Il va encore en voler une dizaine mais peu importe.

Les parents sont bien mis. Mr. Marsch est un grand brun à la barbe taillée au poil près. Avocat. Mme Marsch est blonde comme son fils, les mêmes yeux verts mais un nez retroussé, le genre qu'on retrouve sur les petites Miss du Texas ou de l'Arizona. Le psy essaie de ne pas trop la regarder mais c'est difficile. Ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit des employés de la West Wing. Ces types et ces nanas là sont toujours sur leur trente-et-un, c'est ça de travailler pour le vice président. C'est elle qui a choisi son cabinet, pour éviter ceux où on envoie généralement les enfants de politicien. C'est un petit monde la politique. Faudrait éviter de devenir la risée de l'aile ouest à cause de cette histoire de bagarres et de fils de putes cornues. Elle n'est pas tranquille, la Madame Marsch. Même si elle le cache très bien, elle n'est pas tranquille du tout. Alors le psy rentre dans le tas.

-Tristan vous a-t-il fait par d'inquiétudes qu'ils pourraient avoir ces derniers temps ? de peurs ? de questions ?


Le couple se regarde, mais ce n'est pas le regard d'incompréhension de parents à qui on apprend que leur gosse éventre des écureuils. C'est le regard de complices qui accordent leurs versions. Mme Marsch est celle qui répond. A chaque rendez-vous c'est elle qui répond.

-Il ne nous a parlé d'aucun événement perturbant ces derniers mois et nous n'avons pas connaissance du moindre...facteur d'anxiété.


Ca va être un concours de langue de bois, le psy le sent et il le sent bien. Il faut absolument atteindre le coeur du problème avant que la gorgone en face de lui réussisse à atteindre son stade final.

-Tristan prétend qu'il ne possède rien. Pas même vous. S'il est évident qu'un enfant ne possède jamais ses parents, je pense que le cas est ici fondamentalement différent. Il est convaincu... et je dis bien convaincu, que vous lui mentez sur des sujets essentiels.

-C'est à dire? demande froidement Mme Marsch.

Elle s'est raidie imperceptiblement. Pas assez cependant pour que le médecin ne le remarque pas.

-Il a sous-entendu que vous pourriez ne pas être ses parents biologiques.

De nouveau ce regard en coin entre les deux époux. Le psy attend. Il attend les cris d'indignation, les larmes, les protestations enflammées et même le "je vais lui apprendre à mentir, moi, à ce petit con". Sauf que rien ne vient. Ils sont juste plantés là, à mener une conversation silencieuse.

-Quel est le rapport de cette...théorie, avec le comportement de Tristan?


Elle botte en touche. Formidable.

-Tristan se bat dès qu'une personne a le malheur de vanter les mérites de ses parents. Il a insulté le directeur de l'école suite à une réflexion sur son comportement et les standards de votre famille. Quant aux objets, il dit les voler pour compenser ce qu'il n'a pas. Le rapport est assez clair, selon mon avis de praticien.

-Et que devons nous faire?
-Vous éludez ma question.
-Qui était ?
-Tristan a-t-il ou non une bonne raison de penser qu'il pourrait ne pas être votre enfant?

Elle plisse les yeux. Ca va saigner.

-Il porte le nom de mon mari. Il est notre fils.

-Je ne vous accuse de rien.
-Mais vous nous jugez.
-Ce n'est pas mon métier Madame.

Monsieur Marsch soupire.

-Clarity, peut-être devrions nous...

-Non. je n'ai pas la moindre envie de rester assise à ce bureau pendant qu'un inconnu prépare, sous couvert de thérapie, un procès d'intention à notre égard. Quel est la définition que vous avez de la parentalité monsieur? La mère est-elle celle qui porte l'enfant ou qui l'élève?
-Vous déformez mes propos, Madame.
-Vraiment ?
-Clarity, s'il te plaît...

Elle s'assied et ouvre son sac à main. Le psy se rencogne dans son siège. Elle va le tuer. Elle va sortir un pistolet de poche, assorti au cuir de son manteau et l'abattre sur place. Elle ne sort cependant qu'une photographie. Sur cette dernière, deux ravissantes jeunes femmes sourient à l'objectif. Blondes, grandes, sveltes, identiques. rigoureusement identiques.

Oh ben merde alors.

-Je m'appelle Clarity, Aceman de mon nom de jeune fille. Et voici ma soeur, Donna Aceman.
-Aceman...comme les banques Aceman&Sons?

Elle pince les lèvres.

-Mon arrière grand-père a ouvert la première banque de notre société à Washington il y a bientôt 120 ans. Donna et moi sommes ses descendantes directes.
-Pourquoi me montrez vous cette photo?
-C'est la dernière qui ait été prise de nous ensembles.
-Que s'est-il passé?
-Oh allons. Vous savez ce qui arrive aux jeunes filles riches et pourries par l'argent. Donna était plus frivole que moi, plus belle aussi, plus enjouée. De fête en fête, elle a bu et de verre en verre elle a trempé le nez dans des substances qu'elle n'aurait pas du toucher. Elle a dilapidé son argent, notre argent, dans la cocaïne et elle a quitté la maison. Je ne l'ai pas revue pendant plus d'une décennie, jusqu'à ce qu'elle revienne sonner à ma porte il y a 5 ans.
-Enceinte?

Elle lui jette un regard à cryogéniser un buffle. Ne pas l'interrompre.

-Enceinte de son dealer. Un britannique quelconque. Enceinte, droguée et ivre ! elle était presque à terme! et elle venait réclamer mon argent pas mon aide! j'ai voulu l'aider.
-Qu'avez vous fait ?
-Je l'ai accueillie ! logée ! elle était ma soeur !

Il écoute. Il sent au ton aigu de sa voix que l'histoire va devenir beaucoup plus sombre dans peu de temps.

-Un soir, je suis rentrée bien plus tard que prévu. Le vice président...peu importe. J'étais en retard. je ne l'avais pas prévenue, et j'étais en retard. Quand je suis arrivée la maison était...un carnage. Elle avait retourné les tiroirs, fouillé dans toutes les armoires.
-Que cherchait-elle?
-Ce que cherchent tous les junkies ! elle n'a rien trouvé mais il y avait de l'argent dans la commode de la chambre. C'est avec ça qu'elle a du... je ne savais même pas qu'il était possible de s'en procurer dans le quartier.

Mr. Marsch commence à mal la vivre, cette confession intime. Sa femme est pâle comme la mort et regarde le psy, comme pour le défier de la juger, de lui parler, de remettre en question la véracité de ses dires.

-Je suis arrivée trop tard. Elle était dans la salle de bain. Nous sommes arrivés en urgence à l’hôpital mais ils n'ont rien pu faire à part déclencher l'accouchement et faire sortir son fils. 1 mois et demie avant la date prévue. Il était minuscule, vous n'avez pas idée de ce que j'ai ressenti lorsque j'ai vu le corps de ma soeur et ce...ce...
-Bébé.
-Je sais ce qu'est un bébé !

Elle pose ses mains sur ses genoux et respire par le nez. Une méthode de yoga gouvernemental sans doute.

-J'ai juré de le protéger. Et depuis le jour de sa naissance jusqu'à aujourd'hui il a toujours été mon fils. Notre fils. elle l'a abandonné, elle a préféré prendre ce sachet et replonger dans ses vices plutôt que de rester avec lui alors que la seule chose qu'elle avait à faire était de rester en vie ! alors croyez le ou non mais je suis sa mère et je refuse d'entendre ce rôle remis en cause à cause d'une insulte et d'un coup de poing dans le visage d'un enfant qui, PARDONNEZ MOI, L'AVAIT SUREMENT AMPLEMENT MÉRITÉ !

Le silence tombe. Il est raide et lourd.

-Mme Marsch...pour certaines personnes en ce monde, rester en vie est une tâche herculéenne. Votre soeur vous aimait et je pense que cet amour était amplement réciproque si je juge votre réaction. Je ne remets pas en doute vos capacités de mère. Mais Tristan est de toute évidence tombé sur des documents, des mots ou des images qu'il n'aurait pas du connaître, du moins pas à cet âge. Et c'est cela qui le perturbe. Votre fils est perdu.
-Nous avions prévu de...le lui dire, un jour, balbutie Mr. Marsch.

Le ton dit tout. Ce n'était absolument pas prévu.

-Vous devez parler avec votre enfant. Tristan ne s'apaisera pas seul.

Mme Marsch soupire, se passe la main sur la nuque et range la photo dans son sac, pivotant légèrement sur son siège, avant de se figer. De blêmir. Et d'ouvrir la bouche.

La porte est entrouverte. Et dans l'encadrement il y a ce môme dont les poches débordent de crayons volés. Le psy n'est même plus emmerdé, quand il voit les yeux du gosse et ses mains qui tremblent. Il est carrément catastrophé. Et quand le gamin s'enfuie du bureau, puis du bâtiment pour courir au milieu de la route et disparaître dans le parc d'en face, ses parents aux trousses, le médecin a même une étrange prémonition.

Ce garçon là, part très mal dans la vie.



Pauvre tâche
Méchant comme un poux, teigneux comme un rat, malin comme un renard
Il en a déjà marre d'attendre. Avec ses parents, c'est une perpétuelle attente. Attendre le SMS de "bonne journée mon chéri" dans le bus scolaire menant à l'école privée du quartier. Attendre le virement sur le compte bancaire, pour payer la cantine hors de prix. Attendre la fin des cours pour recevoir le traditionnel message indiquant un retard et quelle boîte consommer dans le frigo. Attendre le claquement de la porte, à plus de minuit. Attendre que la lumière s'éteigne, vers une heure du matin, sans que personne ne passe vérifier s'il dort.

Attendre, attendre, attendre.

Là encore, dans la salle des visites de l'internat, il attend. Il se demande même s'ils vont venir. Ils ont honte de lui. C'est pour ça qu'ils le planquent loin de tout, dans cet établissement pour jeunes gamins riches et timbrés. Ils ont honte parce que malgré les dizaines de milliers de dollars dépensés en psys, il continue de voler. Et il continue de cogner. Ils ont tout essayé on pourra pas leur enlever ça. Sauf qu'il y a rien qui marche. Le seul médecin qu'il a aimé, c'était celui du début. Le gars qui le laissait piquer les crayons de couleurs. Celui là était un chic type, un chic type qui ne savait pas fermer les portes et c'est comme ça que Tristan a appris la vérité.

La "vérité". C'est ampoulé ce terme, ça pue le soap opéra. Mais faut bien un mot pour désigner le fait d'apprendre qu'on est pas le fils de ses parents, mais en fait le rejeton d'une camée et d'un dealer. Faut aussi un mot pour désigner le fait que votre mère a préféré se foutre en l'air que de vous garder et rester avec vous.

Il s'en doutait déjà avant le psy. Il avait trouvé une boite au grenier, pendant que la gouvernante avait le dos tourné. Il y avait des photos, des images de deux nanas identiques, qui avaient toutes les deux la tête de sa mère. Il savait déjà ce que c'était des jumeaux, à 5 ans, alors il avait compris qui était l'autre femme. La soeur de sa mère. Sa tante quoi. Cette tante là, elle avait un anneau dans le nez et un tatouage dans le cou. Il avait trouvé que ça faisait rock and roll, même si elle avait une tête de chien battu et un teint de cire. Pendant un moment il était resté à la regardé, grisé qu'il était par le fait que cette boite aurait du rester cachée dans le grenier.

Et puis il avait trouvé une dernière photo et ça l'avait perturbé. Parce que sur cette photo, c'était 1983. Et que c'était son année de naissance ça. Mais que sur la photo sa mère avait le ventre plat comme une planche alors que la jumelle, celle que la photo appelait Donna, était complètement en cloque. Jusqu'aux yeux. Bizarre. Il avait eu peur. Il avait eu peur que cette tante ait essayé de le voler quand il était dans le ventre de sa mère, qu'elle ait été une sorte de sorcière ou ce que Donny, à l'école, appelait un doppleganger. Il avait flippé comme jamais. Et puis le psy avait foutu les pieds dans le plat et finalement, il avait foutu la merde.

Depuis ça n'avait jamais été pareil. Depuis, Tristan était monté en puissance.

Et maintenant, il attend. Quand la porte s'ouvre, ses parents entrent et il s'avachit encore un peu sur sa chaise. Il ne supporte plus leurs gueules pleines de jugement et d'empreint, alors qu'ils se placent sur leurs chaises du bout des fesses. Ils devraient adorer cet internat, c'est eux qui l'ont choisi. Il a déjà envie de se lever et de partir, ce qui est assez con vu le temps qu'il vient de patienter pour les voir. Ils ont du rouler lentement pour venir. Faudrait pas changer les bonnes habitudes.

-Je suis tellement contente de te voir.


Elle tend la main. Il reprend la sienne. Elle essaie de réparer les pots cassés après la dernière dispute, celle qui a valu à Tristan d’atterrir ici. Mais ce n'est pas assez. Ça ne sera jamais assez. Le père le regarde et Tristan a encore de l'amour pour lui. Une sorte d'affection tenace qui ne part pas. Alors il détourne son regard de sa mère pour le regarder lui.

-Son, il faut qu'on parle.
-De quoi?
-De tout. De tout ce qui s'est passé et de la manière dont nous pouvons arranger les choses.
-Y'a rien à arranger.
-Ne dis pas des choses pareilles.
-Tu te comportes de manière exagérée, Tristan. Je sais que tu ne veux pas l'entendre mais je t'en supplie, écoute moi. Je ne nie pas que ton passif puisse être traumatisant. Le docteur Folkner nous a expliqué la mémoire pré-natale et le stress que tu as du subir quand tu étais dans le ventre de ta mère, mais...j'aimerais comprendre. Nous t'aimons. Tu as...une maison. Des amis. Nous. Cette rébellion...
-Est totalement hors de proportion. Tu te rends compte que des jeunes gens meurent de faim là dehors? meurent de froid? de parents abusifs? meurent suite à la drogue, ou à l'alcool? est ce que tu réalises Tristan que tu te comportes comme....
-Ma mère? elle aussi c'était une môme gâtée en rébellion.

Clarity Marsch se fige.

-Je suis un gosse de riche, en plein pétage de câble, qui prend sa junkie de mère comme excuse pour se rendre intéressant.  
-Ce n'est pas ce que je pense.
-C'est ce que tu as dit la dernière fois. Faudrait penser à accorder tes versions.
-J'étais hors de moi, Tristan!
-Ah ouais?! et j'suis pas hors de moi peut-être?!

Lorsque ses paumes s'abattent sur la table, ses parents sursautent.

-Vous imaginez ce que c'est de se dire qu'on est né prématuré, rachitique et accro à la cocaïne parce que votre mère s'est shootée un quart d'heure avant de vous pondre? Vous savez ce que c'est quand le médecin dit que vous devez avoir le cerveau en compote parce que vous avez ces putains de douleurs dans les jambes et les bras et que personne sait quoi faire, à part vous sevrer d'une drogue que vous avez jamais prise ? vous savez ce que c'est d'apprendre que vous étiez pas voulu ?
-Tristan !
-Ta gueule ! vous savez rien ! et vous savez surtout pas ce que ça fait de rentrer et de découvrir que quelqu'un a foutu en l'air toutes les photos que vous aviez de votre mère!

Cette fois, Mme Marsch se lève. Ligne rouge franchie.

-Je suis ta mère Tristan. Comme tu l'as si élégamment suggéré, Donna t'as pondu, mais elle ne t'as pas élevé. Je t'ai tenu dès ta naissance. Je t'ai donné le biberon, changé, bercé, je t'ai calmé à chaque cauchemar. Alors tu peux tempêter et taper du pied, mais j'ai fait ce que j'estimais être le mieux pour toi. Ma soeur t'as donné le jour mais je t'ai donné tout le reste. Pas parce que j'y étais obligée, mais parce que je t'aime. Nous t'aimons.

Ses yeux se remplissent de larmes et ceux de son fils commencent à piquer. Il va chialer et il ne veut pas que ça se produise sinon il va lui pardonner pour tout et il n'a pas envie.

Parce qu'il sait qu'il a tort. Parce qu'il sait qu'il est con. Parce qu'il sait qu'il se venge sur elle pour la simple et bonne raison que celle sur qui il aimerait vraiment se venger n'est plus là. Le fait qu'elles partagent le même visage est juste un catalyseur de plus. Il a envie de craquer et de leur hurler que ce n'est pas juste, tout ça. Que ce n'est pas juste de se sentir aussi minable pour une faute qu'on a pas commise, de se demander si on a été conçu volontairement ou via un viol, de s'inquiéter de sa propre santé à 17 ans à cause des conneries d'une mère, de se regarder dans le miroir et de ne pas savoir à qui on ressemble le plus, de se demander pourquoi on était pas assez bien pour que notre mère reste.

Pourquoi est-ce qu'il n'a pas été assez bien pour elle, ce jour là?

C'est la seule question qui importe, mais il ne peut pas la formuler. Tout ce qu'il sait faire, c'est frapper dans le lard quand il croise une personne plus chanceuse que lui, ou voler des objets parce que pendant une seconde ou deux, l'euphorie est assez grande pour chasser le vide.

Tout ce qu'il sait faire c'est foutre sa vie de petit privilégié en l'air, pour marcher sur ses traces. Alors il quitte ses parents, il les laisse là, dans la salle de réception des invités et il regagne son dortoir. Sur le chemin, il a des pics de douleur. Dans les jambes, dans les bras. Des maux psychosomatiques, selon les médecins. Paraît que ça aurait à voir avec son sevrage infantile. Paraît aussi que quelques semaines après sa naissance il hurlait encore comme un damné sous l'effet du manque. Il n'a plus mal au quotidien, aujourd'hui, sauf qu'à chaque contrariété, il a  de nouveau l'impression qu'on lui broie les os. Merci maman.

Il ne sait pas s'il est triste ou pas de finalement commencer à lui ressembler. Peut-être qu'avec un peu de chance, il sera aussi tâche qu'elle, au final.

Peut-être qu'en prenant le même chemin, il finira par avoir l'impression qu'elle a été là avec lui, cette conne.

Fils de pute
If I cannot bend heaven, I will raise Hell
Ca va faire deux heures qu'il regarde le plafond de la cellule, allongé sur son lit trop petit. Les matons doivent être aux anges de pas avoir à lui coller au cul. Normalement, faut l'avoir à l'oeil. Surveiller qu'il choure rien, qu'il ramène rien en cellule ou qu'il commence pas à s'introduire là où il est pas sensé être. "Marsch c'est le roi des anguilles", comme il disent. Pour les autres détenus, Marsch c'est surtout le roi des connards. Avec lui les choses disparaissent et réapparaissent. Il parle comme un bourge dès qu'il veut se la pêter et le reste du temps il leur sort des insultes à faire pâlir une maquerelle.
Ce mec est comme un tas de diamants plongé dans de la merde : on sait que ça brille et on sait que ça vaut cher, mais c'est plongé dans un tel tas de cochonneries qu'on y touche pas. Ou alors un peu. Juste le temps de lui casser sa grande gueule.

L'important avec Marsch, ou "Rascal" comme on l'appelle, c'est de pas viser les mains. Il a des doigts de fées, le mec. Il vous tatouerait la Joconde dans le noir, entre deux vols à la tire. C'est un voyou doué. C'est chiant ce genre de mélange. Parce qu'un bon tatouage en prison, c'est plus rare qu'une pute sans chlamydias.

Là, il s'est fait éclater la pommette et l'oeil droit, l'artiste. Alors il se tient tranquille jusqu'à la prochaine connerie. Tristan sait qu'il aurait peut-être pas du voler les magazines pornos de gros Teddy. Peut-être qu'il aurait pas du non plus remplacer la tête des nanas par celles de gros chauffeurs routiers en utilisant les ciseaux du chef d'atelier. Et encore moins tapisser le réfectoire avec les images avec la colle à papier peint des ouvriers de la semaine dernière.

Il l'a payé, c'est clair. Le médecin a dit qu'ils lui avaient fêlés trois côtes et qu'il était pas passé loin d'être borgne. il a aussi une vilaine coupure sur le ventre. Il l'a payé. Mais ça valait le coup.On s'emmerde dans ce taudis. Si certains pensent que les prisons de Washington sont emmerdantes, ils devraient tester les texanes. Elles sont mortelles, même pour lui.

Tristan se dit qu'il devrait donner des notes tripadvisor sur les établissements pénitentiaires de ce pays. Il les fait comme certains font la tournée des châteaux de la Loire. Pas que ça l'éclate de pioncer dans 10 m2, mais faut croire qu'il a un caractère difficile. Dans le genre : Gordon Ramsey gone bad. Du coup il navigue les eaux carcérales comme un poisson, un poisson qui cherche, même s'il ne sait pas trop quoi. Ou peut-être que si. Il y a une question qui revient souvent, dans la bouche de ce grand escogriffe blond, quelle que soit la baraque dans laquelle il atterrit.

Il demande si quelqu'un dans le coin se souviendrait d'une petite gamine blonde ayant pas mal voyagé là où ça échange du fric contre du rêve. D'une môme de très bonne famille, avec des centaines, des milliers de dollars à craquer en crystal meth ou en héroïne et un bidon gros comme ça. Les taulards ça a bonne mémoire.

La preuve, c'est qu'il y en a un qui a fini par se souvenir et qui a mené Tristan depuis la Louisiane jusqu'à ce trou à rat texan. Un vieux dégueulasse de dealer avec une gueule rougeaude et une langue trop bien pendue. Un camarade de cellule des premières peines purgées.

Il a dit qu'il y avait bien une gosse à une époque, qui traînait dans sillage d'un gros poisson du milieu de la drogue comme un chiot perdu. Une petite poupée, fille de magnats de la banque, qui causait comme Shakespeare et qui avait fait au moins quatre fausses couches avant de finir par avoir vraiment le ventre qui gonfle. Tout le monde l’appelait "Dolly", mais son nom c'était Donna.

Tristan ne croyant pas beaucoup aux coincïdences, il lui a suffit de se faire prendre puis envoyer au mitard pour commencer sa petite enquête généalogique. Miracle : la Dolly-Donna était bien sa génitrice. Mauvaise nouvelle : elle était connue comme le loup blanc dans la région et maintenant, Tristan évite de pêter une durite quand on le traite de fils de pute, parce qu'il y a que le train qui lui soit pas passé dessus, à sa mère. C'est un dealer qui l'a mise en cloque au moins cinq fois. Un mec que tout le monde appelle Sky. Parce qu'il envoie ses clients et ses meufs au septième ciel.

Tristan ricane, allongé sur son plumard. Ils ont le même humour. Y'a au moins ça qui court dans la famille. Ca fait un moment que plus personne a vu Sky. Paraît qu'il a pris sa retraite et qu'il tourne encore dans la région. Paraît aussi qu'il est mort. Dans tous les cas, il a plus jamais refoutu les pieds en prison. Peut-être pour laisser la place à la nouvelle génération. Tristan se demande s'ils ont la même gueule. C'est pas impossible vu les regards qu'on lui jette dans le réfectoire. C'est pas exactement sa tronche à lui que tous ces salopards voient quand il entre quelque part. C'est pas lui qu'on redoute quand il déplie sa longue silhouette. C'est pas encore lui qu'on a peur de froisser.

Un qui le froisse régulièrement, c'est Jacob. Un autre voleur qui croit que parce qu'ils jouent au même sport ils pratiquent dans la même division. Il a pas compris que Tristan se fait choper quand il en a envie, pas quand il y est forcé. Jacob est un con. Un con qui parle trop. Et un con qui ne sait rien faire de ses dix doigts sans lui demander son avis. Par malchance les deux hommes partagent la même cellule et quand l'autre face de noeud ouvre la porte, Tristan sent qu'il va perdre patience. C'est ça d'être enfermé avec des abrutis : ils finissent par croire que vous êtes tous un peu de la même famille.

-Hey!
-...
-Ca parle de toi dehors.
-...
-Teddy a dit que la prochaine fois il te fume.
-Y'aura pas de prochaine fois.
-...Mec quand tu parles comme ça tu fous la chiasse on dirait que tu vas te pendre comme Saul, le mois dernier. T'sais que personne a réclamé le corps hein, alors franchement faudrait voir à pas trop faire le con parce que...

Eeeet ça y est. Il recommence à vomir ses anecdotes dont tout le monde se fout. Tristan devrait lui tatouer la gueule. Un bon gros "tuez-moi" des familles. Mais il se tait. Il n'y aura vraiment pas de prochaine fois. Il va se casser de ce taudis. Il en sait assez sur ce qu'il voulait savoir et bizarrement, l'idée de traquer son paternel lui donne le même shoot d'adrénaline que le vol. Étrange. Plaisant aussi.

Il a déjà tout ce qu'il faut. Une copie des clés de cellules, faîte à partir de celles du nouveau maton, un jeune gland d'à peine vingt cinq piges. Une tenaille maison pour sectionner les fils des caméras. un mélange inflammable pour détourner l'attention. un petit couteau et bien entendu, le téléphone que Montez cherche partout sans rien trouver. Le problème d'avoir de la contrebande en prison c'est que quand on se la fait piquer, y'a personne chez qui aller gueuler. Montez sait que c'est encore un coup de Marsch. Mais va le prouver pauvre con. Va le prouver.

Avec difficulté, Tristan se sort de sa couchette et va jeter un oeil hors de la cellule. Il y a le surveillant en chef qui tourne et qui le regarde. Tristan étire les lèvres et lui fait un signe de tête. Autant être poli : le mec n'aura plus de bagnole ce soir.

L'idée le fait rire.

Et quand il se retrouve au volant, près de dix heures plus tard, au beau milieu de la nuit, il se laisse aller à rire vraiment, alors que Highway to hell hurle à travers l'autoradio.

L'anguille a quitté l'aquarium.
 
Parricide
Καὶ σὺ τέκνον
Il l'a trouvé. Il a cherché sous un nombre impressionnant de faux noms et finalement il l'a trouvé, planqué comme un rat dans une caravane, quelque part au fin fond du Texas. L'endroit est dévoré par la végétation et ça fait un curieux mélange entre une forêt et un cimetière mécanique. Parce qu'entre toutes les fougères et les autres mauvaises herbes, y'a des vieux tacos, des motos rouillées, et puis d'autres caravanes sous les arbres. Peut-être qu'il les retape. On s'en fout. Ce que Tristan regarde c'est la porte et il hésite à avancer. Il a pas la mine fraîche faut dire.

Le côté gauche de son visage est encore mauve de son passage à tabac en prison, une semaine auparavant. Sa lèvre inférieure est éclatée et il a l'oeil enflé. Ses cheveux lui tombent dans la gueule et il le remet en place toutes les trois minutes. Il a un vieux jean dégueulasse, plein d'huile de vidange, un tee-shirt trop grand qui a du appartenir à un putain de géant et des bottes qui ont vu des meilleurs jours. Ca plus les tatouages, s'il avait voulu ressembler à un putain de redneck, il aurait pas pu faire mieux.

Il rajuste son sac sur son épaule et jette un oeil en arrière. Il a déjà changé de bagnole trois fois et maintenant il conduit un vieux pick up pourri que personne cherchera. Il est repassé sous le radar. C'est ce qu'il veut, rester sous le radar.

Il s'approche. Il y a de la musique dans la Caravane, une reprise de Take me home tonight. Lorsqu'il frappe à la porte, la mélodie ne s'arrête pas et pendant un moment il a l'impression de se faire snober alors il monte en pression, comme d'habitude, et frappe plus fort. Il est à deux doigts d'enfoncer la porte à coups de pied quand il sent le canon du fusil dans son dos. Il connait la règle du jeu. Il pose son sac par terre et met les mains en évidence.

-Retourne toi.

La voix est éraillée, celle d'un fumeur de compétition. Tristan s’exécute et un moment plus tard, ce sont deux générations, deux mondes, deux épaves, qui se percutent. Le type en face de lui, confortablement tassé dans sa soixantaine, a la même tronche en lame de couteau que lui. Le même nez. Les yeux diffèrent, ils sont bleus. Quant aux cheveux ils sont beaucoup moins épais, clairsemés même, et ils ont une teinte jaunâtre mêlée de gris. Même grande tige que lui. Même dégaine faussement nonchalante. Kevin "Sky" Branson le regarde et crache sa clope sur le sol. Un pas en avant et il lui attrape la mâchoire, lui fait tourner la tête. Il n'y a pas besoin de questions. A ce stade, y'a même pas besoin d'extrait de naissance.

-Putain de merde...


Le marmonnement est aussi bas qu'un murmure alors qu'il continue de l'inspecter comme s'il était un môme qui s'est roulé dans la boue. Sky secoue la tête et répète :

-Putain de merde. T'es le fils de Dolly ?

Donny, Donna, la même nana. La mère qui n'a pas été là. La mère du môme qui n'a pas de père. Tristan hoche la tête et l'autre fronce les sourcils avant de finalement mettre son fusil sur son épaule.

-T'es venu seul?
-Ouais.

Sky regarde autour de lui. Il est méfiant et ça se comprend. Puis le voilà qui ouvre la porte de la caravane.

-Entre.

Tristan, pour une fois, fait ce qu'on lui dit de faire et entre dans le taudis que son père -bordel que ça sonne mal- appelle son chez lui. Ca sent la clope et d'autres choses, de la cocaïne traîne sur une table basse à côté d'une carte à jouer et d'un billet froissé. Il y a des posters de filles nues sur les murs et un vieux ruban à mouches au plafond. La lumière du soleil est jaune au travers des vitres teintées par le tabac. Ca donne des envies de suicide, cet endroit. Mais Tristan essaie de se détendre. Il est nerveux, putain. Il a le coeur qui bat trop vite, il est en alerte, les mains qui gigotent, les yeux qui vadrouillent comme quand il est sur le point de piquer un truc. Sauf qu'il va rien voler, il aimerait rester en vie un peu.

Sky revient quelques secondes plus tard et se laisse tomber sur la vieille banquette du "salon" avant de sortir une bouteille de Jack Daniels du dessous de la table et de la plaquer sur le vieux lino.

-Assieds toi.

Il y a un moment pendant lequel on entend que le bruit de l'alcool qui coule dans les verres crades. Puis Sky boit et regarde de nouveau Tristan comme on observe un drôle d'animal dangereux.

-Comment tu t'appelles?
-Tristan.
-Putain, elle a pas lâché l'affaire...
-Hein?
-Dolly. Quand elle est tombée en cloque et que c'est devenu clair que le môme, enfin toi, allait survivre, elle a commencé à psychoter sur les prénoms. C'était Tristan ou Hazel pour un mec et une connerie genre, Marianne ou Louise pour une fille. Des prénoms de bourge. Ca remonte à loin bordel, mais je l'entends encore me casser les oreilles avec ça.

Tristan ne dit rien. Il ne s'attendait pas à ce que ce type se souvienne de sa mère, pour être honnête. Et maintenant qu'il se rend compte que c'est le cas, il ne sait même plus quoi lui demander.

-Ton âge ?
-Heu, 34 ans.
-Putain, ça me rajeunit pas, ça encore. Tu fais quoi de ta vie ?
-Pas grand chose.
-Ca veut dire quoi ça ? Tu te branles du soir au matin?
-Je sors de taule.
-Ah ah, bordel. Y'a pas à dire, la pomme est pas tombée loin de l'arbre. Pourquoi t'étais enfermé? Drogue? armes ?
-Non. Vols. Coups et blessures aussi. Un peu.

Il a l'air décu, le paternel. On dirait qu'il s'attendait à mieux. Il boit une gorgée de whisky et demande :

-Les tatouages, c'est pour le look de bad boy?
-C'est les miens.
-J'le vois.
-Non, je veux dire : je les ais faits.

Là, le vieux a l'air intéressé. Il se penche et examine les mains de son rejeton, hoche la tête, tire un peu sur son tee-shirt pour observer ses clavicules. Tristan retient un mouvement de recul. Faut jamais montrer aux vieux loups qu'on est pas un alpha soi même.

-Pas mal. Pas mal du tout. Nom de dieu, j'savais pas qu'il y avait des gênes d'artiste dans la famille. C'est du beau boulot et je m'y connais.
-Merci.

Il a l'impression d'être un petit garçon quand il dit ça. On dirait qu'il crève d'envie de faire plaisir à ce vautour. Et c'est pas faux. Il aime l'air de profonde satisfaction sur ses traits tirés.

-T'as de la famille ? qu'il demande tout en continuant de regarder les mains de Tristan.
-Non.
-Meuf?
-Non.
-Si tu me dis que t'es pédé, gamin, on va avoir un problème.
-J'le suis pas.
-Tant mieux. J'peux supporter pas mal de choses mais pas ça.

Il y a un nouveau silence. Puis Sky se penche en avant.

-Ta mère a besoin d'argent ?
-Hein?
-Arrête de me faire me répéter tout le temps. Si t'es là, c'est que ta daronne doit avoir besoin d'un truc. Alors craches. Qu'est ce qu'elle a fait?
-Elle est morte.
-Ah.

Il n'y a pas d'émotion dans son ton. Juste une sorte de surprise. Et puis ça tombe comme un couperet :

-J'pige pas le délire. Si Dolly est morte, qu'est ce que tu fous ici ?

Tristan ne sait même pas quoi répondre. Il reste figé comme con et attend que son cerveau formule un début d'explication. Qu'est ce qu'il fout là? Oh bordel, mais il s'attendait à quoi ?

-Je sais pas. Je voulais te rencontrer. J'crois.
-Me rencontrer?

Le ton est radicalement différent. Comme si avec Dolly, Donna, peu importe, venaient de disparaître les derniers filaments de paternité liant les deux hommes dans la caravane. Il y avait une étincelle, faiblarde, et désormais il n'y a plus rien.

-T'es mon père, dit-il d'un ton un peu trop incertain.
-J'tarrête direct. J'suis le père de plein de monde. Et ta mère, elle savait dès le début qu'un gosse c'était pas dans mes plans. Elle voulait absolument un môme mais j'lavais prévenue que je torcherais le cul de personne. Au début elle a dit qu'elle comprenait mais les gonzesses changent d'avis plus souvent qu'elles changent de bite, et c'est dire. Lundi ça roulait et mardi elle a commencé à me les casser parce que soit disant j'allais être un mauvais exemple. Je lui ais dit de se casser, elle l'a fait. Tu le sais pas alors j'te le dis. C'était décidé dès le début. Elle était seule sur ce coup là, si tu veux chialer, c'est avec elle qu'il faut voir.

Tristan a l'impression de se faire tabasser. Il a pas besoin de dire ça. Il a pas besoin de développer tout ça. Au début, sa voix était presque fascinante mais maintenant tout ce que Tristan veut, c'est que ce connard la ferme. Il ressent une sorte de tendresse nouvelle et inattendue pour la gamine camée sur laquelle cette enflure crache allègrement.

-Fais pas cette tête. Tu devais t'en douter non? à moins que tu sois pas là pour ça et que tu veuilles du fric ou de la cam. Si c'est le cas, mon gars, tu vas virer tes fesses de ma baraque et reprendre la route. Parce que j'fais pas la charité et que t'aurais bien de la gueule de venir réclamer. J'tai pas demandé quoi que ce soit moi. Alors tu me rends la pareille.
-C'est bon. J'ai compris. J'me casse.

Il se lève brusquement et attrape son sac avant de le balancer par dessus son épaule. Il a envie de dégueuler et l'odeur de la majijuana n'arrange pas trop l'affaire. Bordel c'est un cauchemar, il faut qu'il dégage de là avant que ça ne devienne la cinquième dimension et qu'il perde totalement pied. Alors que Sky se lève à son tour il l'entend marmonner:

-Quand on est pas foutue de pas se poudrer la gueule on avorte bordel. Quelle conne celle là.

Tristan ne sait pas ce qui dans cette phrase ouvre les hostilités. Mais dans son cerveau il y a un fusible qui grille. Pan. D'un coup. Et en une seconde, les deux hommes se retrouvent dans une violente empoignade. Les coups de poings volent et Tristan sent la plaie à sa pommette s'ouvrir à nouveau. Sky titube, se heurte au lavabo en métal de la cuisine et attrape une bouteille, qu'il écrase contre le crâne de son rejeton avant de lui envoyer dans le ventre une formidable ruade qui éjecte Tristan hors de la caravane. Le fusil est toujours prêt de la porte et le vieux tend la main pour le prendre mais son fils est plus rapide. L'arme à feu est lourd dans sa main, trop lourde et Sky a vite fait de l'envoyer voler au loin d'un coup de pied.

-Petit fils de pute.


Il lui manque deux dents sur le devant et il crache du sang par terre. Tristan tente de se relever mais Sky est plus lourd qu'il n'y parait et soudain, c'est le choc. Il sent quelque chose qui lui rentre dans le ventre. Le tesson de bouteille.

Ca fait mal.
Ca fait mal bordel.
Il va mourir.
Ca se finit ici ?
Pourquoi ici ?
Ca fait mal.
Il ne veut pas mourir.
C'est pas juste.
C'est pas juste.
C'est pas juste.

Il y a comme une révolte dans son grand corps toujours un peu malade. Il envoie sa tête en avant et Sky lâche prise. La bouteille se brise. Ne restent que des éclats, fichés dans la chair de Tristan. Il est vivant. Il est blafard, shooté à l'adrénaline mais vivant. Et il compte le rester. Lorsque la main de Sky plonge vers le fusil, il le voit. Et il cogne dans l'arme pour la mettre hors de portée. Le vieux a encore un couteau, une lame papillon qu'il dégaine et une ultime fois, les deux hommes sont à terre, luttant pour un petit morceau de métal. Tristan sent la lame qui lui entaille l'oreille et pendant une seconde, il croise les yeux de son père. C'est dégueulasse les veines rouges qu'il y voit. Le jaune là où il devrait y avoir du blanc. Les poches d'alcool. Ce type est répugnant. Alors il lutte. Il reprend le contrôle. Et quand Sky va frapper, Tristan esquive avant de lui attraper le crane et de le cogner bien fort sur une vieille carcasse métallique qui devait être celle d'un pneu.

Ca fait un bruit ignoble. Mais il continue jusqu'à ce qu'il ne sache plus vraiment ce qu'il fait. Il est couvert de boue, de poussière et de sang. Bordel tout ce sang...

Dans un réflexe pour replacer ses cheveux en arrière, il s'en colle plein la figure et le liquide poisseux a une telle odeur ferreuse qu'il sent son coeur se soulever. Hier voleur. Aujourd'hui, assassin. Il se relève, horrifié, paniqué. Lui aussi il perd du sang. Merde.

Il faut fuir. Comme une anguille, comme il sait si bien le faire. Il faut couvrir ses traces, reprendre la voiture, arrêter de perdre du sang et fuir, fuir, fuir.

Alors il répand tout autour de la caravane les restes d'alcool qu'il trouve à l'intérieur. On est en plein été, la végétation est sèche comme du vieux foin, tout flambera en moins de deux. Il évite de regarder le corps de son père quand il l'arrose copieusement à son tour. La seule chose qu'il récupère c'est le couteau papillon, qu'il colle dans son jean. Une main sur le ventre pour stopper le sang, l'autre sur son zippo, uil fout le feu.

Pour flamber, ça flambe, mais il ne peut pas rester à observer le spectacle.

Fuir, fuir, fuir.

Il chancelle jusqu'à la voiture, met les clés dans le contact et lâche une sorte de gémissement qui se mélange à un sanglot étranglé.

Bordel, il va pas se mettre à pleurer maintenant, si ? Il s'essuie les yeux, peignant son visage d'une large marque écarlate et aperçoit alors juste devant lui, un signe du destin : une caravane. Même pas rouillée. Elle a l'air grande. Il pourrait se cacher dedans. Il pourrait se soigner. Un logement qui fuirait avec lui.

Fuir, fuir, fuir

Lorsqu'il quitte le sous-bois en feu, il ne sait même pas comment il s'est démerdé pour attacher la caravane à sa voiture. C'est un gros désordre dans sa tête, presque autant que dans son estomac. Le sang coule un peu moins, mais la voiture est dégueulasse. Il roule loin, en s'estimant heureux que Sky ait vécu aussi isolé. La police cherchera pas. Il les connait bien, les flics. Un voyou comme ça qui crève, c'est du pain béni. Ils se frotteront les mains, et puis ils concluront à un règlement de comptes.

Y'avait de ça quand Tristan lui a bousillé le crâne.

La nuit tombe. le Texas continue de défiler et le noir engloutit tout. Les feux de la voiture ne sont pas de première jeunesse, on y voit que dalle, et la poussière couvre le pare-brise. Tristan se dit qu'il va se planter. Sauf que le destin envoie un autre signe : un panneau.


Slab City.


C'est quoi ce taudis.
C'est peut-être sa chance.
Peut-être que c'est là, la terre promise.
Personne ne le connaîtra. Personne ne saura.
Personne ne pourra dire à quel point il s'est perdu sur la route entre Washington et le grand Sud.

Slab City.

Putain, ça rime avec "paradis".


Dernière édition par Tristan Marsch le Lun 20 Aoû - 21:52, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyVen 17 Aoû - 19:37

Bonjour à tous !!! je suis ravie d'arriver sur ce forum tout beau tout neuf après un an de privation de RP qui a été pire qu'une cure de désintox en Utah.
Je vous bécotte tous bien fort en attendant que cette fiche prenne forme. Spoiler alert : quand je parle de forme je veux dire des formes comme on en voyait à Tchernobyl. Get ready for the ride :run:


Dernière édition par Tristan Marsch le Ven 17 Aoû - 20:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyVen 17 Aoû - 19:51

Bienvenue à toi officiellement ! :hey:

J'ai hâte que cette fiche sois remplie !
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Dalya El Kaim

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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyVen 17 Aoû - 22:06

Bienvenue parmi nous :luv: Hâte d'en savoir plus sur ce monsieur !! :cute:
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Faramine
STAFF - Froufrou Dramatique
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyVen 17 Aoû - 22:33

Bienvenue ! N'hésite pas si tu as besoin de quoique ce soit pour t'y retrouver sur cette toile impitoyable du rpg !
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyVen 17 Aoû - 23:04

Bienvenue !
Tu choisis bien pour une reprise du rp !
Have fun
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Jess Kean

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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptySam 18 Aoû - 1:28

Bienvenue parmi nous :hey:
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Lazulis Holmes

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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptySam 18 Aoû - 15:06

J'allais te dire salut bienvenue confrère tatoueur ... mais c'est mon perso d'un autre fofo qui est tatoueuse xD ... du coup.. bienvenue !!!
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptySam 18 Aoû - 18:13

bienvenue par ici, si t'as des questions n'hésite pas :luv:
j'aime beaucoup ce que je lis de ce monsieur :cute:
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyDim 19 Aoû - 22:59

Bienvenue à toi et tout ça m'a l'air super intéressant (je confesse, j'ai pas encore lu ta fiche -enfin l'histoire-...) mais j'aime beaucoup l'avatar et son job !
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyDim 19 Aoû - 23:02

Awww merci à tous pour vos gentils petits mots ! je suis ravie d'être là et j'ai vraiment hâte de mettre Tristan, alias "the walking shit show", en jeu ! :run:
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Cruz Deleon

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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyLun 20 Aoû - 0:15

Je risque de passer pour un p'tit lien parce que c'est fort plaisant tout ça. Shook
Bienvenue parmi nous et bon retour dans le rpgame. :run:
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Matt Reynolds

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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyLun 20 Aoû - 13:36

Bienvenue parmi nous avec ce personnage. Quelle histoire ! :fan:
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Silver Riley

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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyLun 20 Aoû - 17:02

Bienvenue sur le forum :yayy: !! Sacré fiche :coeur: !!
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MessageSujet: Re: Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch    Si ça continue, va falloir que ça cesse - Tristan Marsch  EmptyMar 21 Aoû - 12:18

Bienvenue chez les paumés !

Félicitations mon poulet, tes papiers sont en règle ! Tu vas pouvoir prendre tes quartiers à Slab City. On espère que tu vas te plaire ici, tout le monde t’attends déjà en ville et tu vas vite trouver de quoi t’occuper ! A Slab City, on s’ennuie jamais !

N'oublie pas de recenser ton avatar et ton métier !


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On te souhaite bonne chance, et surtout, amuse toi !

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