Je n'ai jamais eu la chance de connaître une enfance normale. Mes parents ont toujours traînés dans la drogue même s'ils faisaient semblant de rien à l'extérieur. Mon père faisait parti d'un groupe de motards très connu de la région qui trafiquait de la drogue et parfois même, des armes. C'était très discret, mais le nom des Murphy régnait dans la ville comme celui d'une famille peu fréquentable.
Ma mère, elle, n'aimait pas trop se mêler à ce genre de situation même si elle n'en avait pas vraiment le choix, en fait. Elle était du genre à se la jouer mère au foyer idéale. Ses hobbies? Faire des tartes et des gâteaux pour les associés de mon père ou même pour les réunions de la ville. Elle se plaisait à dire que nous (Negan, Naomi et moi) étions des enfants parfaits. Des vrais petits modèles... Alors que tous le monde savaient que c'était des conneries!
À l'école, on traînaient toujours ensemble ou presque, puisque les autres enfants ne voulaient pas de nous. Nous étions considérés comme les rebelles de la ville. Des futurs motards et trafiquants comme notre père. Ouais, même s'ils voulaient se la jouer discret ...Les motos dans le stationnement ne mentaient pas, elles!
Je me souviens des matins où je devais m'occuper de mon frère et de ma soeur car notre père comptait le nombre de sachets de coke ou de pot qu'il avait sur la table afin de les vendre dans la journée. Pendant ce temps, notre mère restait au lit. Probablement drogué par des anxiolytiques ou antidépresseurs ou je ne sais quoi encore ...Je préparais donc le petit déjeuner, les faisait manger et les amenait à l'école avec mon vélo sur lequel j'avais attaché une brouette pour qu'ils puissent s'y asseoir.
Quand ils furent assez grand pour pouvoir pédaler à leurs tours, je leur avais volé des vélos. Comme ça, chaque matin nous partions ensemble à la file jusqu'à l'école. Plus simple et moins forçant pour moi! En revenant, mon père était toujours frustré de ne pas avoir vendu assez ou ...frustré pour une raison quelconque. Du coup, il lâchait toujours sa colère sur moi. Jamais sur les petits, non. Toujours sur moi. Ce n'était pas faute d'y avoir pensé! Il aurait bien voulu, mais je me jetais toujours devant eux pour recevoir les coups à leur place ...Alors il se frustrait contre moi pour avoir réagi ainsi et voila. Je me prenais les coups jusqu'à ce qu'il se fatigue et n'en puisse plu.
Un jour, alors que j'avais 18 ans par contre, j'avais décidé de partir durant la nuit et ne plu jamais revenir. Je m'étais bien assuré d'avoir appelé notre tante Marge pour lui dire que mon frère et ma soeur allaient venir chez elle pour se réfugié car je venais d'appeler la police. Je les aurais bien prit avec moi, mais à cet époque, je n'avais absolument rien. Aucun argent. J'suis arrivé ici en faisant du pouce et en faisant des petits boulots ici et là pour payer ma nourriture.
J'ai donc passé deux ans sur les routes du pays avant de me retrouver ici et trouver un boulot dans un garage. J'avais apprit mon métier en regardant faire des gens et en apprenant d'eux. Je n'avais jamais fait d'étude pour cela ...mais comme j'étais bon, ils m'ont prit. Au moins, grâce à ça, j'ai pu me trouver un toit où me loger et commencer ma petite business à mon tour. Ouais, vous l'aurez deviné ...Trafiquant de drogue. Comme quoi, la pomme n'est pas tombée très loin du pommier ...