Vagabonde, attends le jour, reste encore un moment. | Ft.Pussycat

Je n'avais pas encore terminé mon exploration. En fait je me demande si j’allais la terminer un jour : il y avait tellement de choses à voir, de gens à observer, d’endroits où se poser. Comme beaucoup d’autres, j’ai toujours associé le désert à quelque chose de terne : oh, comme je m’étais trompé, jamais je n’avais vu autant de couleurs en un seul endroit, que ce soit sur les maisons ou sur les gens. Pour moi, la petite paumée un peu artiste dans l’âme, c’était beau. J’étais dans un tableau vivant, et j’étais heureuse.

Une fois ma petite ballade terminée, je décidai de prendre la direction du bus, enfin… de la maison. Là tout de suite, je n’étais pas contre une petite sieste, j’avais pas dormi très longtemps cette nuit, mine de rien, les gens autour continuaient de parler, de jouer de la musique parfois jusqu’à très tard. Mon gros nounours n’était pas dans les parages, mais Legence était là, accoudé à la fenêtre, smartphone entre les doigts. « Salut, salut ! » dis-je en venant me placer juste derrière lui, en train d’essayer de voir ce qu’affichait son écran. « Tu fais quoi ? » Il y avait des chances pour qu’il m’envoie chier, mais dans tous les cas, je savais que ça serait pas fait méchamment. J’étais encore loin de le contraire par cœur le Pussycat, mais j’avais déjà compris comment il fonctionnait sur certains trucs. Puis de toute façon, Rau m’avait pas mal prévenu.